Plan

Chargement...

Figures

Chargement...
Couverture fascicule

Mégalithes et traditions populaires. La hache et le marteau de vie et de mort

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 287

Bulletin de la SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 1996 /TOME 93, n° 3

287

MEGALITHES ET TRADITIONS POPULAIRES LA HACHE ET LE MARTEAU DE VIE ET DE MORT

Jean-Loïc LEQUELLEC

main difficulty we encounter whenever we have to make researches into such a question : how to fill the gap between the prehistoric documentation on the one hand, and a number of traditions collected during the XIXth or XXth centuries on the other hand? After a review of the literature about the gallery grave art in Brittany with particular attention to the engraved axes, the Breton traditions associating the "holy mawle" with death are discussed and their great age is proved; then they are compared to the fulgurating weapons used bu several Indo-European thunder-gods to administer life and death, and the wavering between "axe", "mallet", "maul" and "club" is elucidated by their linguistic derivation from a single Pre- Indo-European lexical item "stone [weapon of -]", to be understood in a Neolithic context. We may assume that, as an instrument of the passage from existence to nonentity and conversely, such a weapon was the obvious one to be engraved at the transition points (inside-outside, passage-chamber) in the passage graves of Brittany, using a symbolism in accord with very many popular traditions and archaeological finds.

Introduction

Rappelons tout d'abord que l'art mégalithique de l'Europe occidentale est présent sur des monuments d'Irlande, Angleterre, France, Espagne et Portugal ; cependant, le sujet qui nous intéresse n'apparaît que dans l'ensemble artistique armoricain, par ailleurs des plus riches et des mieux étudiés. Les motifs utilisés dans cet art comprennent essentiellement : cupules, arceaux emboîtés, jugi- formes (isolés ou parallèles), crosses (isolées ou parallèles), croix, chevrons, "écussons" {alias "scuti- formes" ou "idoles"), spirales, cercles radiaires, quadrillages, pecti- niformes (alias "navires"), serpenti- formes et haches (emmanchées ou non). A partir d'un corpus de trente- cinq tombes à couloir armoricaines, B. Maisonneuve (1983) a établi pour

chacun de ces signes un coefficient d'associativité par dalles qui révèle des facultés d'association tout à fait inégales. Les tableaux permettent de constater notamment que la hache emmanchée n'est le plus souvent associée qu'à elle-même ; lorsqu'elle l'est à un autre signe, il s'agit en général de la crosse. Quant à cette dernière, c'est à la hache qu'elle s'associe de préférence. Le binôme [hache + crosse] est le donc plus fréquent de tous, suivi à égalité par les suivants : [jugiforme + hache], [jugi- forme + crosse] et [serpentiforme + hache]. Le coefficient d'associativité par monuments confirme ces résultats, puisque l'association la plus fréquente concerne la hache et à nouveau la crosse. Finalement, haches (trente-neuf exemplaires) et crosses (dix-sept exemplaires) sont non seulement les signes les plus fréquents, mais aussi ceux qui présentent le plus grand nombre d'associations avec les autres signes, et surtout entre eux.

Du répertoire des signes gravés sur les monuments mégalithiques, deux seulement ont pu être unanimement interprétés comme des figurations d'objets réels : l'arc accompagné de la flèche (rarissime), et la hache ou herminette. On ajoute parfois que les motifs angulaires en "7" pourraient être considérés comme des haches emmanchées extrêmement stylisées (Shee Twohig, 1977 : p. 23) ; il en va de même pour certaines croix à longue hampe, alors que les crosses ont été rapprochées des manches de hache à extrémité recourbées. Bien que ce dernier rapprochement soit conforté par les statistiques, les spécialistes ont préféré comparer la crosse à certains objets en schiste de forme similaire découverts au cours des fouilles des grandes tombes à couloir des provinces méridionales du Portugal, dans un cadre culturel du Néolithique moyen concordant avec celui des documents de l'ouest de la France. Ces deux types d'éléments ont été eux-mêmes rapprochés, d'une part, d'une série de poteries (groupes d'Alentejo, Montbolo, Fa- guien, Chambon, Matignons, Salz-

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw