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Une nouvelle méthode de reconstitution des paléo-climats à partir de la flore : la méthode Fabre

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Bulletin de la Société Préhistorique Française, tome 68, 1971, C.R.S.M., fasc. 8

Une nouvelle méthode de reconstitution

des paléo-climats à partir de la flore :

la méthode Fabre *

par M. ESCALON DE FONTON

La reconstitution des Paléo-Climats à partir de la structure des Paléo-Faunes recueillies en stratigraphie dans les gisements des grottes et abris sous roche est une méthode de travail qui fut employée par J. Hokr en Tchécoslovaquie (1951), par J. Bouchud en Dordogne (1959), enfin par F. Fabre en Basse-Provence en 1962. Certains animaux sont de bons fossiles directeurs car ils sont inféodés à des seuils thermiques et hygrométriques inférieurs ou supérieurs précis. F. Fabre a eu l'heureuse idée de mettre au point une méthode analogue pour certains végétaux.

La région méditerranéenne est une unité phyto- géographique caractérisée par une végétation particulière, miroir fidèle du climat (René Moli- nier, 1934). Si les fossiles macroscopiques : empreintes foliaires, charbons, trouvés dans les diverses couches des gisements préhistoriques sont trop souvent l'exception, il n'en est pas de même des pollens. La connaissance de la végétation du Quaternaire a fait de grands progrès au cours des quinze dernières années grâce à la multiplication des recherches palynologiques dans des sites à bonne stratigraphie.

C'est à partir de ces éléments floristiques que F. Fabre a tenté, dans une première démarche, de reconstituer les Paléo-Climats, du Dryas II b au Dryas III, à l'abri Cornille.

Cet abri est situé près d'Istres (Bouches-du- Rhône), en bordure de la Crau et non loin du rivage actuel de l'Etang de Berre. Les fouilles ont révélé les séquences climatiques suivantes : Dryas II С (couches 16 à 14), Allerôd (couches 12 à 9), Dryas III (couches 8 à 3) (Escalon, 1966, 1967, 1968j.

Des résultats obtenus par l'analyse effectuée par Madame J. Renault-Miskovsky (1969), l'au-

(*) Un article plus complet paraîtra en 1971 sous la signature de M. Fred Fabre, dans le Bulletin du Muséum d'Histoire Naturelle de Marseille, où cet auteur est Assistant.

teur, F. Fabre, n'a retenu, pour l'application de sa méthode, que les pollens d'essences caractéristiques du point de vue climatique.

La méthode.

Pour reconstituer un paléo-climat, on trace la courbe idéale paléo-climatique en se basant sur les exigences thermiques et hygrométriques des bons fossiles directeurs, c'est-à-dire de végétaux inféodés à des seuils thermiques supérieurs (pour la période estivale), et inférieurs (pour la période hivernale), précis. Bien entendu, pour cette reconstitution, il convient de pouvoir disposer de renseignements météorologiques aussi précis et complets que possible, intéressant Taire, ou les aires, des essences prises en considération.

La reconstitution du paléo-climat du début de Г Allerôd (couche 12 de l'Abri Cornille), permet d'illustrer cette méthode.

Des divers pollens fossiles trouvés en stratigraphie à ce niveau, il faut retenir ceux de : Pinus helepensis (2,63 %) ; et de Pinus silvestris (14,70 %), car ces deux résineux sont de bons fossiles directeurs. L'étude comparée de leurs exigences climatiques permet une reconstitution fidèle de cette période relativement thermophile encadrée par les deux épisodes froids du Dryas II b et du Dryas III.

Le Pin d'Alep est une essence très termophile circumméditerranéenne ; son aire est limitée en latitude et en altitude par un abaissement de température trop considérable pour son développement. Température moyenne minimale de son aire en janvier : 3° ; température moyenne minimale de son aire en juillet : 20° (en Basse-Provence). Ce résineux supporte par contre des températures bien plus élevées : température moyenne en janvier : 10° ; en juillet : 25°. La limite altitudinale maximale de ce Pin, dans les Bouches-du-Rhône, sur les versants nord des

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