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"La liberté guidant le peuple" de Delacroix devant son premier public

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Fait partie d'un numéro thématique : Les fonctions de l’art

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nicos hadjinicolaou

Une peinture, une sculpture, un livre portent-ils en eux-mêmes un seul sens que leur auteur-créateur leur a insufflé durant le processus de création ? L'œuvre d'art a-t-elle un sens intrinsèque, donné une fois pour toutes, qu'il appartiendrait au (bon) interprète de découvrir-dévoiler ? Ces questions et les réponses qu'on leur donne n'ont rien d'anecdo- tique et touchent à la démarche même dans l'approche des faits artistiques; démarche qui détermine à son tour une série d'options méthodologiques. Or, il est évident qu'il n'est pas suffisant de répondre à ces questions par la négative ou même de se contenter d'énoncer la thèse opposée selon laquelle l'œuvre d'art porte en elle-même toute une série de significations et qu'elle peut être investie par ses admirateurs ou détracteurs, sans pouvoir se défendre, de toute une série de significations nouvelles qui s'appuient en partie seulement sur l'œuvre en question. Cette thèse doit et peut être démontrée à l'occasion de l'analyse de n'importe quelle œuvre d'art : il suffit pour cela d'examiner l'histoire de sa «fortune critique». Prendre à ces fins comme objet d'étude une œuvre picturale du XIXème siècle français (et de surcroît une peinture politique) offre des avantages substantiels, en l'espèce l'abondante documentation disponible concernant les réactions des contemporains devant l'œuvre. Certes, pour ceux qui travaillent sur l'«art» du Xème siècle les choses sont beaucoup plus difficiles. Mais les difficultés objectives qu'on rencontre quand on étudie les œuvres de certaines périodes historiques n'invalident pas les résultats des analyses qui portent sur des périodes postérieures, à partir des temps dits «modernes», que ce soit sur la Renaissance, sur le XVIème, le XVIIème ou le XVIIIème siècle. Ce serait déjà une bonne chose si les partisans de la thèse de l'existence d'une seule signification,

intrinsèque à l'œuvre, étaient obligés, pour justifier leur argumentation, de se limiter à l'étude exclusive des périodes où il n'y a pas du tout, ou à peine, de documents concernant les réactions des contemporains à l'égard des objets considérés postérieurement comme «œuvres d'art». Bien que, même dans ces cas, l'étude des réactions postérieures soit particulièrement révélatrice.

Faut-il accorder de l'importance aux réactions du premier public d'une œuvre et pour quelles raisons ? Parce qu'aucune œuvre n'est jamais faite pour l'éternité ou pour un public futur (même si parfois quelques auteurs le prétendent) mais à partir du public et pour le public contemporain. Considérer les réactions du premier public d'une œuvre comme gratuites, c'est afficher un mépris profond tant à l'égard de l'œuvre que de son auteur. Ceci ne veut pas dire, bien entendu, qu'il faut se contenter d'étudier ce premier public sans tenir compte des vicissitudes qu'a connues l'œuvre pendant toute sa «traversée» de l'histoire jusqu'à nos jours ou, même, qu'il faille considérer les interprétations-réactions contemporaines à l'œuvre comme «sa vérité».

La Liberté guidant le peuple de Delacroix (voir pi. 1) est parmi les peintures du XIXème les plus exploitées pendant le XXème siècle. Ce tableau, exposé d'une manière permanente depuis 1861, constitue de toute évidence un recours précieux pour justifier une série de discours qui sont sur certains points parfois même opposés : des affiches et tracts politiques jusqu'à la publicité, des couvertures de livres scolaires aux citations de l'ensemble ou des détails du tableau par des peintres du XXème siècle, en passant par la surabondante littérature spécialisée produite par des historiens d'art, rien n'y manque. Sans entreprendre maintenant une étude systématique de ces

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