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La remise au jour du Buddha de Vat Kompong Luong

[article]

Année 2002 57 pp. 219-222
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La remise au jour du Buddha de Vat Kompong Luong

Un Buddha assis à l'indienne, haut de 1,2 m, provient de la pagode de Vat Kompong Luong, mais il a subi des additions et des dorures qu'on ne peut enlever actuellement pour des raisons religieuses et qui rendent son examen très imparfait».

(P. Dupont,

La statuaire préangkorienne, p. 191)

Dans l'ouvrage qu'il consacre à la statuaire préangkorienne, Pierre Dupont1 évoque à plusieurs reprises l'image du Buddha en ronde bosse qu'il observait encore en place, au Vat Kompong Luong, peu de temps avant son transfert au musée de Phnom Penh en 1944e. Il identifie bien une œuvre de la période du Phnom Da (vne s.), mais toujours son commentaire bute sur les restaurations qui masquaient

l'état originel de la statue. L'œuvre avait subi de nombreuses transformations: Yus- nïsa était augmentée d'un cône, le cou paraissait anormalement long. Les traits du visage sans relief semblaient totalement repris; les mains, entièrement remodelées, étaient très grossières avec des doigts tubu- laires et de même dimension pour la main en pronation. C'est en fait tout le modelé qui était affadi par les recouvrements successifs d'enduits et laques. Au moment de son entrée au musée, l'œuvre a encore été recouverte de trois couches de peintures synthétiques (fig. 1).

La statue qui a toujours fait l'objet d'une présentation privilégiée, fut, dans un premier temps, exposée dans un hall ouvrant au sud-est du musée. Elle est restée au même emplacement jusqu'en 1968, date à laquelle furent entrepris d'importants travaux de restructuration du bâtiment. La statue fut alors déplacée une nouvelle fois pour être bien mise en valeur à l'entrée de

la galerie sud et n'a plus quitté cet endroit jusqu'à notre intervention.

Au début de l'année 2000, M. Khun Samen, directeur du Musée national de Phnom Penh, invita l'atelier de restauration à examiner l'œuvre et à envisager une « dérestauration ». L'étude de la stratigraphie des couches successives (fig. 2) révéla, sous les surpeints récents, d'épaisses couches d'enduits et laques correspondant à d'importants rajouts et remodelages. Le mortier qui paraissait aussi dur que du ciment s'avéra, à l'analyse, être un mélange traditionnel à base de coquillages concassés, d'amidon de riz et de suc de palme. Plus en-dessous, au contact de la pierre, on décelait plus indistinctement d'anciens enduits noirs et des laques rouges sur une épaisseur beaucoup plus fine (fig. 2: phases I et II).

Dans un premier temps nous avons retiré au scalpel les peintures synthétiques déjà très écaillées (phase IV ). Progressive-

Fig. 1

Buddha de Vat Kompong Luong,

photographié peu après

son entrée au musée:

recouvert d'une peinture dorée,

il a les lobes d'oreille

et les genoux allongés,

la tête surélevée,

le faciès remodelé,

la main droite refaite,

et une upnïfa surélevée

[phase IV]

(phot. ex-Musée Albert Sarraut, vers 1945)

\rl*i \m

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Fig. 1. Buddha de Vat Kompong Luong
Fig. 1. Buddha de Vat Kompong Luongmoremore
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