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Agriculture irriguée et art bouddhique ancien au cœur du Taklamakan (Karadong, Xinjiang, IIe-IVe siècles) [Premiers résultats de l'expédition franco-chinoise de la Keriya]

[article]

Premiers résultats de l'expédition franco-chinoise de la Keriya

Année 1994 49 pp. 34-52
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Corinne Debaine-Francfort, Abdurassul Idriss et Wang Binghua

Agriculture irriguée et art bouddhique ancien au cœur du Taklamakan (Karadong, Xinjiang, ne-ive siècles)

Premiers résultats de l'Expédition franco-chinoise de la Keriya

Première fouille non préhistorique entreprise en Chine depuis 1949 par une équipe sino-étrangère, la campagne effectuée au Xinjiang au printemps 1993 est le fruit d'un long processus de coopération entre l'UPR 315 du CNRS («Archéologie de l'Asie centrale : Peuplement, milieux, techniques ») et l'Institut d'Archéologie et du Patrimoine du Xinjiang. C'est au nom de cette équipe, placée sous la direction conjointe d'Henri-Paul Francfort et de Wang Binghua, que nous présentons ici les premiers résultats de ces travaux1. Encore très préliminaires, ils seront développés et feront l'objet d'une analyse approfondie dans la publication finale, en fin de programme. Outre ces deux directeurs et Corinne Debaine-Francfort, ont participé, du côté français, Alain Thote (CNRS), Joël Suire (dessinateur topographe, CNRS), Jorge Vasquez-Urzua (restaurateur conservateur) et, du côté chinois, Abdurassul Idriss (Vice-directeur de l'Institut d'Archéologie et du Patrimoine du Xinjiang), Zhang Tienan, Xiao Xiaoyong, Liu Wensuo, Liu Guorui et Ahmed Rexiti, accompagnés de Wenkang (restaurateur) et d'Abdel Kader (responsable de l'Unité de protection du patrimoine de la région de Khotan).

Les premiers contacts entre l'UPR 315 et l'Institut d'Archéologie du Xinjiang furent pris par Jean-Claude Gardin et Pierre Gentelle au début des années quatre-vingt. Ils se sont ouverts, à partir de 1984, sur deux coopérations. L'une, dans le domaine des sciences de la terre, entre P. Gentelle et l'Academia Sinica ; l'autre, archéologique, entre H.-P. Francfort et l'Institut d'Archéologie, sur le thème des cultures protohistoriques en relation avec leur environnement. Grâce à des échanges répétés, cette dernière s'est d'abord traduite par une prospection du district de Hami au Xinjiang oriental2. Dans un second temps, notre choix s'est porté sur la région de Khotan (Hetian) dans le sud du bassin du Tarim, moins connue et plus difficile d'accès (fig. 1-2). L'expédition archéologique franco-chinoise de la Keriya s'est ainsi constituée en 1991 autour d'un projet commun d'exploration de la vallée de la Keriya, ou rivière de Yutian, qui s'écoule de la frontière tibétaine vers le cœur du désert du Taklamakan • dont elle est le deuxième grand cours d'eau après celui de Khotan.

Alliant prospection et fouille, ce projet s'inscrit dans notre programme de recherche sur les milieux semi-désertiques de

l'Asie centrale ancienne. Il vise à retrouver, le long d'anciens cours de la Keriya ou dans ses deltas asséchés, des traces d'une occupation humaine, à la dater et à en étudier l'évolution et les déplacements en relation avec les modifications d'un environnement devenu peu à peu totalement désertique. On retrouve en effet dans cette région du Xinjiang un milieu de deltas endoréiques typique de l'Asie centrale, le seul qui, en permettant la construction de dérivations et de canaux d'irrigation, puisse offrir des terres cultivables. Une différence importante distingue toutefois le delta de la Keriya de ceux de Margiane ou de Bactriane, l'omniprésence du sable, soulignée à maintes reprises par A. Stein pourtant familier des milieux désertiques et qui qualifie cette région de véritable «mer de sable»3.

Ces conditions géographiques particulières sont d'ailleurs à l'origine des principaux écueils qu'à l'instar de ceux qui nous y précédèrent au début du siècle, nous avons rencontrés dans cette région. Je pense notamment aux divers modes de déplacement dans un tel environnement (incapacité des véhicules à franchir des chaînes dunaires pouvant atteindre 100 mètres de hauteur; lenteur des caravanes de chameaux dont l'autonomie est limitée au sortir de l'hiver par le manque saisonnier de fourrage), aux froids de l'automne et aux vents de sable du printemps4. D'autres difficultés, enfin, sont dues aux cartes de la région. Toutes se sont révélées fausses (Karadong est placé à 8 km de distance de sa position réelle) et les déplacements du petit groupe de prospection dans la «mer de sable» n'ont été possibles que grâce aux moyens de navigation offerts par un GPS, sorte de sextant électronique captant les signaux de satellites artificiels.

La vallée de la Keriya : quelques points de repère

Les principales informations dont nous pouvions disposer avant d'entreprendre nos recherches sur cette zone étaient d'ordre géographique. Elles sont fournies par l'analyse des images satel-

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