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La citation d'Hérodote, I, 57, par Denys d'Halicarnasse, I, 29, au sujet de Cortone Pélasgique et des Étrusques

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Année 1938 7-2 pp. 281-290
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LA CITATION D'HÉRODOTE, I, 57, PAR DENYS D'HALICARNASSE, I, 29,

AU SUJET DE CORTONE PÉLASGIQUE ET DES ÉTRUSQUES par Franz De Ruyt.

Cortone, la belle cité étrusque, sise sur un haut éperon de dominant le lac de Trasimene et la vallée du Ciana, fut-elle nommée par Hérodote?

Dès l'aube de l'histoire, le nom de cette ville a été mêlé aux con- ectures des logographes concernant l'origine et les migrations des peuples préhelléniques, dont les Grecs du vie et du ve siècle conservé qu'un vague souvenir sous le nom générique de Pélasges (?e?as???). Dans sa critique des traditions historio- graphiques sur l'origine des Étrusques, Denys d'HALicARNAssE (I, 28), cite textuellement un passage de la Phoronis du logographe Hellanicos de Lesbos, contemporain d'Hérodote. Il y est d'une immigration des Pélasges en Italie par la côte de sous la conduite du roi Nanas. Ces Pélasges, chassés par les Grecs, auraient abordé près de l'embouchure du « fleuve Spinète dans le golfe d' Ionie » et, laissant là leurs vaisseaux, ils auraient pris la ville de Cortone, située au milieu des terres, et de là toute l'Étrurie. Ce n'est qu'en Italie, d'après Hellanicos, qu'ils prirent le nom de Tyrrhéniens. Ainsi Cortone, dite anciennement Cro- tone (Denys d' Halicarnasse, I, 26, 1 : la métathèse fut opérée lors de l'établissement d'une colonie romaine) serait devenue la métropole de toute l'Étrurie, dans l'hypothèse des origines pélas- giques des Étrusques.

Le fleuve Spinète, dont il est ici question, n'est autre chose que le bras méridional de l'embouchure du Pô, d'après Denys, I, 18, où des Pélasges de Dodone auraient fondé la ville de Spina. Cette cité, soumise à l'influence des Étrusques, lors de l'expansion de

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