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Le vaisselier domestique bordelais : confrontation des données archéologiques et des données d'archives

[article]

Année 1997 15-16 pp. 245-263
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LE VA1SSEUER DOMESTIQUE BORDELAIS : CONFRONTATION DE DONNEES ARCHEOLOGIQUES ET DE DONNEES D 'ARCHIVES

LE VAISSELIER DOMESTIQUE BORDELAIS :

confrontation de données archéologiques

et de données d'archives

par Sylvie Fabre-Dupont Maleret (1)

A l'évidence le matériel archéologique est incomplet, car nous ne disposons pas de tous les matériaux. Le mobilier céramique ne peut seul rendre compte des biens domestiques effectivement possédés par les habitants d'un site fouillé. On doit se souvenir que les objets domestiques en fer, en cuivre, et surtout en bois ont avantageusement complété l'inventaire des ustensiles de cuisine.

Le problème soulevé ici est de vérifier par les données d'archives, essentiellement les inventaires après décès, les données archéologiques. Les données textuelles offrent en particulier l'avantage de replacer la céramique parmi les autres objets mobiliers, dans le cadre de la vie quotidienne.

Mais les données d'archives sont elles mêmes incomplètes, d'abord sur un plan chronologique, car, à Bordeaux, nous ne disposons d'inventaires après décès qu'à partir du début du XVe siècle, et encore en faible quantité. En effet, les registres de notaires sont pratiquement inexistants au XlVe siècle : le premier connu date de 1390-1391 (2). Ce vide documentaire qui s'atténue lentement au XVe siècle (3) constitue un handicap certain pour la région par rapport à d'autres comme la Provence ou le Languedoc (4). Nous ne pouvons donc faire corréler ces deux sources archéologiques et textuelles que pour la fin du Moyen Age.

On peut aussi douter de l'exhaustivité et même de l'objectivité, au sens que nous pourrions souhaiter, de l'inventaire établi par le notaire : est-ce que tout est consciencieusement mentionné par celui-ci, objets de valeur, comme objets de faible valeur ?

I- Les sources archéologiques

1-Généralités

L'abondant matériel récolté sur sept chantiers archéologiques de Bordeaux, autorise une reconstitution de la composition du vaisselier bordelais pour la fin du Moyen Age. Répartis à travers les trois enceintes successives ces sites sont représentatifs de l'évolution topographique de la ville (fig. 1) : place Camille- Jullian, rue Métivier, place Saint-Christoly dans la première enceinte ; îlot Canavéral juste en bordure de la deuxième enceinte ; îlot Parunis, rue Causserouge et rue Permentade dans la troisième enceinte. Le plus important est celui de la place Camille- Jullian, par sa stratigraphie continue du Xe au XVe siècle et par le matériel conséquent qu'il a fourni dans des milieux clos.

D'après les données archéologiques, la diversification du vaisselier apparaît surtout vers le milieu du XlVe siècle et dans sa seconde moitié : jattes, bassines et autres formes ouvertes, petites tasses, tirelires, et surtout marmites viennent s'ajouter aux pichets, cruches, mortiers, pots et vases de réserve (fig. 2). Au XVe siècle s'ajoutent les lèchefrites et les gardales (5) . Les noms des formes que nous utilisons ici sont des noms traditionnels régionaux qui ont en grande partie leur équivalent dans les textes. On compte à peu près douze formes de vaisselle de terre pour la composition du vaisselier. Les objets de verre consistent en quelques verres à boire, le bois est encore inexistant dans les niveaux archéologiques bordelais.

Le matériel rencontré à Bordeaux en contexte d'habitat est essentiellement produit par le centre potier de Sadirac (6) dans l'Entre-deux-Mers distant de vingt kilomètres de la ville. Au XlVe siècle, ce centre accessible en partie par voie d'eau, sans droit de péage,

(1). 29, cours du maréchal Foch, 33000 Bordeaux. L'essentiel de cet article est issu d'une thèse de troisième cycle : La céramique et la ville. Le vaisselier bordelais du Xe

au XVe siècle, à partir des données archéologiques, soutenue en mai 1996, à Bordeaux sous la direction de M. le Professeur J.-B. Marquette. (2). Jean de la Gleyze, A.D. 33, H 89, notaire, renseignement J.-B. Marquette. Il existe deux autres registres dans le fonds de Sainte-Croix (H 81, H 732) légèrement

antérieurs. (3). Jean Duluc, notaire en 1433-1440, Dubosq entre 1443 et 1512, Dartiguemale entre 1470 et 1499, Turpaud entre 1496 et 1520. A partir de 1500, on a alors des registres

en très grande quantité. (4). Par exemple : Bresc-Bautier (G.), Bresc (H.), Herbeth (P.), "L'équipement de la cuisine et de la table en Provence et en Sicile (XlVe-XVe siècles), étude comparée",

Manger et boire au Moyen Age, 2-Cuisines, manière de table, régimes alimentaires. Actes du colloque de Nice (15-17 octobre 1982), Centre d'études médiévales de

Nice, n° 28, Nice, 1984, p. 45-58 ; ou Démians d'Archimbaud (G.), "L'équipement céramique d'une maison méridionale au bas Moyen Age dans le Midi de la France",

Les Français et la table, catalogue de l'exposition, Musée national des arts et traditions populaires, 20 novembre 1985-21 avril 1986, éd. Musées nationaux, Paris, 1985,

p. 105-112. (5). Pour la typologie des formes évoquées ici, voir le référenciel dans thèse : Fabre-Dupont Maleret (S), La céramique et la ville, le vaisselier bordelais du Xe au XVe

siècle à partir des données archéologiques, Bordeaux III, mai 1996 et résumé dans article : Fabre-Dupont Maleret (S.), "Un référenciel pour la céramique bordelaise

du Xe au XVe siècle à partir de fouilles d'habitat", Aquitania 13, 1995, p. 203-265. (6). Travaux de P. Régaldo-Saint Blancard sur ce centre potier de l'époque médiévale, moderne et encore en activité aujourd'hui. Je tiens à témoigner de ma profonde gratitude

à Pierre Régaldo, avec qui je travaille depuis plus de dix ans, pour l'aide qu'il m'a apportée tout au long de mes recherches.

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