Couverture fascicule

Les derniers Montagnards et l'unité révolutionnaire

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 385

LES DERNIERS MONTAGNARDS ET L'UNITE REVOLUTIONNAIRE

« Une extrême minorité ne prouve pas le tort. Les membres de la Montagne, sur la fin de cette assemblée [la Convention] n'étaient plus que quinze. Depuis le peuple a tout perdu. Ils ont été les derniers des Romains...» (1). Ecartons ces «oripeaux antiques » (2), naturels à des hommes nourris de textes latins, formés ou influencés par les collèges de l'Oratoire (3). Oublions le « masque » (4) : alors apparaissent les problèmes fondamentaux que pose l'étude d'une Montagne décimée, au déclin de la Révolution.

Il faut avant tout, travail de comptage indispensable pour ne pas sombrer dans le schématisme qui amalgame le groupe et ses grands hommes, connaître le nombre réel des députés qui demeurent Montagnards. « Une extrême minorité ». Quelle minorité ?

(1) M.-A. Baudot, Notes historiques sur la Convention nationale, le Directoire, l'Empire et l'exil des votants... (pub. par M™ Vve E. Quinet, Paris, 1893, 356 p.), p. 43. « Que les hommes révolutionnaires soient des Romains, et non point des Tartares », disait Saint-Just dans son rapport du 26 germinal an II « sur la Police générale... » (in Discours et rapports, Paris, Editions sociales, 1957, Coll. Les Classiques du Peuple, intr. et notes par A. Soboul, p. 197).

(2) A. Soboul, « Utopie et Révolution française », in Histoire générale du Socialisme (pub. sous la direction de J. Droz), t. I, Paris, P.U.F., p. 221.

(3) Voir le Plan d'études de l'Oratoire, in A. Sicard, Les études classiques avant la Révolution, Paris, 1887 (Reprint Slatkine, Genève, 1970, 590 p.), PP- 559 et suivante. Le rôle de l'Oratoire dans la formation intellectuelle des Montagnards est fondamental : nombre d'entr'eux avaient fait leurs études dans les collèges oratoriens, Juilly, Riom, Nantes... Ils s'entendaient à reconnaître la valeur de l'enseignement qui y était dispensé. Billaud-Varenne (qui fut un temps professeur laïc à Juilly) dit dans son Tableau du premier âge : < ... si les jésuites eussent eu des vues aussi pures que celles des pères de l'Oratoire... » (A.N., F 7 4600). Thirion, Compte moral à ses collègues (16 germinal an II) : « Les personnes qui connaissent cette association savent combien ses membres... menoient entr'eux une vie douce et paisible ; même traitement, même vêtement, même nourriture, mêmes devoirs ; la liberté, l'égalité, la fraternité la plus intime ; tels étoient les liens, les seuls liens qui nous unissoient. Voilà ce qui caractérisoit ce que nous appelions entre nous les carabins de l'Oratoire ; c'étoit comme qui dirait aujourd'hui les Montagnards de la Révolution... » (A.N., AD XVIII A 65). Voir aussi A. Galante Garrone, Gilbert Romme, histoire d'un révolutionnaire, 1750-1795 (Einaudi, 1959, trad, française, Paris, Flammarion, 1971, 493 p.).

(4) A. Soboul, op. cit., p. 221.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw