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Le mythe de la « Catastrophe » hilalienne

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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L a thèse consacrée, voilà plusieurs années, par H. R. Idris à la Berbérie orientale sous les Zîrides constitue un apport d'une très grande importance à la connaissance de cette période troublée au cours de laquelle l'histoire nord-africaine aurait changé de sens sous l'in- fluence d'une véritable catastrophe. Toutefois, l'auteur de ce travail a cru devoir y reprendre largement les fameuses accusations portées epar Ibn Khaldoun ou par Tidjani, au xive siècle, contre les tribus bédouines lancées sur l'Ifriqiya zîride par le calife du Caire, trois siècles auparavant. C'est sur ce point que portera notre critique.

Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1967

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References

page 1099 note 1. IDRIS, H. R., La Berbérie orientale sous les Zîrides, Xe-XIIIe siècles, 2 vol.Google Scholar; chez Adrien Maisonneuvc, 1962. Thèse de doctorat.

page 1101 note 1. Indépendamment de centaines de navires, sans doute, 2 000 chameaux durent être rassemblés pour le transport des seuls trésors califiens. Ibn el Abhir explique d'autre part comment fut alors fondue la masse de monnaie en or obtenue par le Calife ; on en fit des meules de métal précieux qui, suspendues deux à deux, formaient la charge d'un chameau.

page 1109 note 1. 1. R. H. IDUIS le souligne : les dynastes sanhâdgiens se sont forgé une généalogie himyarite les différenciant du « vulgum pecus » berbère. Le second des souverains zîrides kairouanais, le créateur de Mansouriya, recevant en grand apparat les notabilités kairouanaises au début de son règne, rappelait ainsi ses nobles origines : « Je ne suis pas de ceux qu'institue un diplôme et que destitue un autre diplôme, et pour cette royauté qui m'échoie, je ne rends grâce qu'à Allah et à ma poigne, car je la détiens de mes pères et de mes aïeux qui l'ont héritée de leurs pères et de leurs aïeux, les Himyarites. »

page 1109 note Le même esprit ressortira dans la réponde d'Aï Moizz ben Bâdis au calife fâtimide lui-même, au moment de la rupture : « Mes pères et mes ancêtres étaient rois au Maghreb bien avant l'accession de tes aïeux à la royauté. »

page 1110 note 1. Il serait nécessaire d'analyser également de près les problèmes ruraux, fort mal connus il est vrai, mais dont l'importance a été, une fois de plus, décisive.

page 1112 note 1. L'hostilité de Sousse aux Kairouanais, mais surtout aux Fâtimides, constructeurs de Mahdia qui, en tant que capitale et que forteresse maritime, concurrencera durement la vieille cité-reine du Sahel, est attestée à maintes reprises. Selon certains récits, Fâtimides et Zîrides n'ont-ils pas été jusqu'à envisager la possibilité d'unir directement Kairouan à la mer par un canal qui eût consommé la ruine des Soussiens ?