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Le hasard. Son rôle dans l'histoire des sociétés

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

G.-H. Bousquet*
Affiliation:
Université de Bordeaux

Abstract

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Type
Discussions et Controverses
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1967

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References

1. Ce livre, hautement recommandable, n'est cependant pas une œuvre achevée. Après avoir, je crois, établi que cette expédition était un coup de dés, il prétend montrer que Bonaparte avait tout prévu dans sa campagne en Italie de 1800 ! Mais il n'avait prévu ni l'obstacle du fort de Bard, ni qu'il perdait la bataille de Marengo, quand Desaix survint pour remporter la victoire.

page 420 note 1. Voir mon étude portant ce nom dans la Rev. Ec. Pol., 1964. Dans ses Considérations sur la marche des idées, etc. (I, p. 289), le grand Cournot expose bien pourquoi même sans Newton, on serait arrivé à la loi de la gravitation. Il y a d'autres passages dans ce livre qui intéressent notre sujet. Pour lui, comme pour Bourdeau (voir ciaprès), j'ai plaisir à reconnaître leur priorité sur moi, car je n'aime pas le plagiat. J'ajoute, toutefois, que mon travail était rédigé, lorsque j'eus connaissance de leurs travaux.

page 422 note 1. Comment, dans les sociétés, certains états de choses sont maintenus très stables, grâce au jeu des « résidus de la Ve classe », voilà ce qu'a indiqué en passant (T. I, p. 1213 et suiv. de sa Sociologie générale), V. Pareto ; ces quelques lignes admirables valent plus que les chapitres entiers de bavardages métaphysiques dont d'autres nous gratifient.

page 422 note 2. Cf. sous ce titre, l'ouvrage de M. Petrovitch, aussi curieux que peu lu.

page 423 note 1. Cette même analogie est citée dans des termes un peu différents (il prend l'exemple d'une avalanche) par L. Bourdeau, l'Histoire et les historiens, livre qui contient, quoiqu'ancien, de très bonnes choses (pour ce qui est des points de rencontre avec nos propres vues, voir pp. 99, 102, 235). Par contre, je suis en désaccord avec lui en ce qu'il affirme hardiment que l'histoire universelle se serait déroulée de la même façon si, par exemple, Jules César n'avait pas été assassiné. Au stade actuel de nos connaissances, il est préférable de dire que nous n'en savons rien.

page 424 note 1. Il y a plus de quarante ans, cette question me préoccupait déjà. Dans ma thèse de doctorat (Droit, Paris 1923, l'Évolution sociale aux Pays-Bas, 1914-1922), j'avais montré que cette évolution était fort semblable à celle que l'on observait dans les autres États d'Europe. J'avais tenté d'en donner une explication que Pareto avait bien voulu ne pas désapprouver, lorsque je la lui soumis (voir pp. 1 à 6, 138 à 142, en particulier 140, n. 2).

page 424 note 2. Il y aurait lieu de discuter ici le rôle du hasard dans la bataille de Navarin (et donc dans l'indépendance de la Grèce, etc.), à propos d'une fusillade peut-être tout aussi inattendue.

page 425 note 1. Ainsi, contrairement aux peuples qui les entourent, les Hollandais sont tout à fait opposés au jury qu'ils se sont empressés d'abolir lorsqu'après la bataille de Leipzig les Français évacuèrent leur pays. Ailleurs, le jury eut à connaître des attentats contre les Tsars, — et non pas je ne sais quelle « justice » extraordinaire — alors qu'il s'agissait d'un pays autocratique.

page 425 note 2. Voir G.-H. Bousquet dans : Annales de l'I.E.O., 1965, p. 182.

page 425 note 3. Voir Brachin, Études de littérature néerlandaise, p. 116.

Cf. la prononciation, si répandue en anglais, chez des dizaines de millions d'êtres qui, le mot étant either, disent : au lieu de : i. Il m'a été affirmé que cela est dû au fait que deux hommes, Georges I et Georges II, ne sachant guère que l'allemand, prononçaient cette syllabe comme dans Ein, Eid, etc…

page 426 note 1. Il est très difficile de se prononcer en cette matière : ainsi on a bien l'impression que la mort prématurée de Gustav-Adolf, ou dans d'autres domaines, celles d'A. Chénier, de Mozart, de Schubert, ne leur a pas permis de donner toute leur mesure. Mais ce n'est pas sûr (Cf. le cas d'Arthur Rimbaud, ou celui de Dévéria).

page 427 note 1. C'est peut-être de cette considération qu'est justifiable le fait que la déroute subie par les Turcs à Angora, en 1402, n'a pas empêché leurs prodigieuses conquêtes ultérieures. Ce serait là un cas d'équilibre stable. (A tout hasard, je signale ici la très curieuse Uchronie de Renouvier, si peu connue, qui suppose un arrêt dans l'extension du Christianisme.)

page 428 note 1. Voir mes études dans Studia Islamica (VI, 1956) et les Mélanges Levi della Vida.