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De la virtuosité dans l'orgue français au XIXe siècle : Lefébure-Wély

[article]

Année 1987 57 pp. 45-51
Fait partie d'un numéro thématique : Littératures- Arts- Sciences- Histoire
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Claude NOISETTE de CRAUZAT

De la virtuosité dans l'orgue français au XIX* siècle Lefébure-Wély

Après la Révolution', l'orgue, en France, va peu à peu reprendre une place qui, jusqu'en 1789, avait été la sienne, c'est-à-dire au premier rang sur le plan de l'accueil du public, bien que, musicalement, le résultat soit un peu différent. En effet, on ne doit pas oublier que, depuis 1750 environ, l'orgue « classique » français avait atteint l'apogée au niveau sonore et des timbres : les instruments des Lefèbvre, Clicquot, Moucherel, Dupont, Cavaillé, Isnard, en témoignent. Cependant les organistes tels Balbastre, Séjan, Armand-Louis Couperin, qui se font entendre jusqu'en 1789, sont uniquement des virtuoses préoccupés de l'effet facile sur le public. On peut d'ailleurs admirer leur agilité technique puisque les orgues qu'ils jouaient ne présentaient pas un confort évident sur le plan de l'utilisation des jeux, de l'accouplement des claviers. Quant au toucher, on l'a souvent imaginé difficile, avec des mécaniques dures, mais il y a là, sans doute, l'opinion des organistes qui, au XIXe siècle, après de longues années de mauvais entretien de leurs instruments, étaient appelés à jouer ces lourds claviers. En effet, comment imaginer la facilité dont faisait preuve un Balbastre pour interpréter indifféremment les mêmes pages au clavecin ou à l'orgue, si les possibilités étaient trop éloignées entre les deux instruments.

La Révolution supprime bon nombre d'orgues, en conserve quelques- uns, mais voit surtout disparaître les facteurs qui vont, pour la plupart, chercher fortune à l'étranger. L'exemple de Jean-Pierre Cavaillé est l'un des plus significatifs, avec son établissement en Espagne où il crée des métiers à tisser.

Le retour à l'ordre ancien, dans l'Eglise, par le Concordat, puis sous l'Empire et la Restauration, s'accompagne assurément du besoin d'un instrument au culte. La plupart des orgues sont en fâcheux état, entretenus ou remis en état par des facteurs de piano (comme Erard), voire même, de simples menuisiers. En outre, l'orgue présente, en dehors de cette difficile situation matérielle, un univers sonore qui n'a pas évolué depuis le début du xviii* siècle. On serait cependant parfaitement injuste si l'on ne voyait ici qu'une sorte de fantôme musical, faux et empoussiéré, ornant les églises entre le Consulat et 1840.

D'une part, bon nombre de petits facteurs, attirés par un nouveau travail, viennent ou reviennent en France. D'autre part, grâce à l'influence

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