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La liste Bayrou ou la résurgence du courant démocrate-chrétien

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LA LISTE BAYROU

OU LA RÉSURGENCE DU COURANT

DÉMOCRATE-CHRÉTIEN ?

BERNARD DOLEZ

En décidant d'être candidat aux élections européennes, François Bayrou prenait un pari risqué. Le souvenir amer de la campagne de Simone Veil en 1989, dont il fut le directeur de campagne, le poussa longtemps à militer en faveur d'une liste unique de l'opposition au sein de la nouvelle UDF. Mais le rapprochement entre le RPR et DL, scellé lors de l'élection du président du conseil régional Rhône- Alpes (janvier 1999), et l'intransigeance du président de la République, pour qui la candidature de Philippe Séguin à la tête d'une liste d'union n'était « pas négociable », achevèrent de convaincre François Bayrou que la survie de l'UDF dans un paysage politique en pleine recomposition passait par la présentation d'une liste lors du scrutin européen. En décidant de se compter, François Bayrou prenait toutefois le risque de voir l'influence de l'UDF au sein de l'opposition réduite à son score du 13 juin 1999. La menace, clairement agitée par le RPR et DL, de primaires généralisées contre les sortants UDF lors des prochaines échéances municipales et législatives, suffit à décrire le climat dans lequel il entama sa campagne électorale au mois de février.

Deux événements, pourtant, servirent les centristes. À compter de l'entrée en lice de Charles Pasqua dans la compétition électorale, le RPR et DL durent batailler sur deux fronts. L'UDF cessa de supporter le poids de la division de l'opposition tandis que, par un effet de miroir, la présentation d'une liste « souverainiste » contribuait à justifier la présence d'une liste « fédéraliste ». Le retrait de Philippe Séguin à la mi- avril, après que Bernard Pons eut précisé qu'il conviendrait, au lendemain du scrutin, d'additionner les scores des trois listes de droite, acheva de déstabiliser la campagne de la liste RPR-DL. Nicolas Sarkozy et Alain Madelin ne pouvaient plus alors prétendre mener la liste « unique » de l'opposition : François Bayrou avait conquis son espace électoral.

François Bayrou savait, en commençant sa campagne, qu'il serait jugé à l'aune du score de Simone Veil en 1989 (8,4 %). Avec 9,2 %, il peut se satisfaire d'avoir fait mieux, même s'il n'a réunit que 100 000 suffrages de plus que l'ancienne présidente du Parlement européen il y a dix ans. Mais la contre-performance de la liste RPR-DL contribue d'autant à réévaluer le score de la liste UDF. Surtout, François Bayrou peut se targuer d'avoir rendu aux centristes une identité politique et de leur avoir tracé des perspectives électorales, au moment où le RPR traverse la crise politique la plus importante de son histoire, au lendemain d'une défaite électorale sans précédent.

En dénonçant pendant toute la campagne l'hégémonie gaulliste, et en affichant ses convictions fédéralistes (« Un président pour l'Europe »), François Bayrou a mis ses pas dans ceux de Jean Lecanuet qui, en 1965, n'avait pas hésité à défier le général de Gaulle. Depuis le départ des amis d'Alain Madelin et la création de Démocratie libérale au printemps 1998, il entend désormais bâtir un « grand parti du centre », renouant ainsi avec ce qui fut, en son temps, l'ambition du Mouvement des républi-

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Revue française de science politique, vol. 49, n° 4-5 août-octobre 1999, p. 663-674. © 1999 Presses de la Fondation nationale des sciences politiques.

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