Japon :
'enseignement de la lecture dans le cas d'une écriture mixte : problématique et politique
Christian Galon
Un double système de transcription
Écrire nécessite en japonais l'utilisation de deux (1) sortes de signes : les kanji qui sont des caractères chinois aux lectures « japonisées » et les kana, hiragana et katakana, qui sont deux syllabaires de 46 signes chacun. Chinois et japonais étant deux langues radicalement différentes (2), la
prononciation des kanji a perdu son caractère unique et monosyllabique et un même caractère peut avoir en japonais des lectures différentes, mono ou polysyllabiques, suivant « l'environnement » dans lequel il apparaît : fc (arbre) se lira suivant les cas boku, moku, -ko ou ki ; A (personne) jin, nin ou hito ; ± (dessus/haut) jô, shô, uwa, kami, ue, a - ou nobo-, etc. Quant aux hiragana et aux katakana, ils proviennent d'un double
Revue Française de Pédagogie, n° 113, octobre-novembre-décembre 1995, 5-18