Plan

Chargement...
Couverture fascicule

Le plat pays et les enfants d'Hitler

[article]

Année 1988 88 pp. 55-61
Fait partie d'un numéro thématique : Flash sur la droite
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 55

Le plat pays et les enfants d'Hitler

Philippe BREWAEYS*

L'extrême droite, comme toute problématique en Belgique, n'échappe pas à la réalité communautaire, à une différenciation «linguistique ». Pour comprendre la réalité d'aujourd'hui, il est indispensable d'apporter l'éclairage du passé, même si une sur¬ face restreinte nous force à ne dégager que quelques lignes de force, schématiques et lacunaires. Le lecteur y verra des ten¬ dances plutôt qu'une analyse peaufinée. Une bibliographie lui permettra d'approfondir tel ou tel aspect.

C'est dans les tranchées et les massacres de la guerre 14-18 qu'émergea réellement la conscience nationale flamande : envoyé à la boucherie par d'arrogants officiers francophones, le paysan flamand prit en grippe l'Etat belge. La gauche, essentiellement préoccupée par la lutte des classes et implantée dans les bastions ouvriers wallons, ne perçut pas ce frémissement et laissa la direction des opérations à la petite bourgeoisie et au clergé flamand. Les idées d'Ordre Nouveau qui soufflèrent sur l'Europe dans les années trente recueillirent un écho favorable au sein du mouvement flamand. Lorsque les troupes hitlériennes enva¬ hirent la Belgique en 1940, bon nombre de nationalistes fla¬ mands y virent l'occasion de balayer cet Etat honni et de voir se réaliser leur volonté d'autonomie au sein d'un grand Reich allemand. La majeure partie du mouvement flamand plongea dans la collaboration, comme Staf de Clercq et bon nombre de militants du VNV.

Du côté francophone, le sentiment national s'identifiait à la Belgique, Etat que ces mêmes francophones dominaient à l'épo¬ que. Aucune volonté séparatiste ici. La plupart des mouvements qui sympathisaient avec l'Ordre Nouveau dans les années trente s'opposèrent aux nazis non par antifascisme, mais par nationa¬ lisme. S'il fallait bouter quelqu'un hors du pays, c'était plus

* Membre de la rédaction de la revue Celsius.

55

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw