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Le centenaire de la mort de Raspail célébré à Carpentras

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Année 1978 239 pp. 241-244
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Le centenaire de la mort de Raspail célébré à Carpentras

La Bibliothèque Inguimbertine, les Archives et les musées de Carpentras, cité natale de François-Vincent Raspail, possédaient déjà sur celui-ci un fonds important. Un legs considérable s'y est récemment ajouté, celui de documents provenant du Dr Jacques Raspail, fils du Dr Julien Raspail, petit-fils d'Emile Raspail et arrière- petit-fils de François-Vincent.

Aussi Carpentras se devait-elle particulièrement de marquer le centième anniversaire de la mort du grand homme par une exposition x. Elle a eu lieu durant tout l'été de 1978 et son catalogue rendra grandement service aux chercheurs 2.

En introduction à ce dernier, M. Henri Dubled donne un aperçu sur François- Vincent Raspail, sa vie et son action politique. Issu d'une famille dauphinoise, et non suisse, fils d'un restaurateur apprécié dans tout le Comtat Venaissin, de parents très catholiques et royalistes, quelque peu enfant prodige, le jeune Raspail, né le 25 janvier 1794, dut à un prêtre de comprendre et parler dès douze ans le latin et le grec et d'avoir des connaissances d'hébreu, de sanscrit et de syriaque.

Passé par le séminaire, il rompra avec l'Eglise sans scandale, tout en restant déiste. Après avoir échappé, sous Louis XVIII, à la Terreur blanche, il abandonne Carpentras pour Paris, y occupe plusieurs postes d'enseignant, est un temps clerc de notaire, un moment carbonaro et se lance dans des études scientifiques, quand survient 1830: il fait le coup de feu, puis cinq ans durant va de poursuites en amendes et d'arrestations en emprisonnements. Impossible de résumer en quelques lignes les sept pages dans lesquelles M. Dubled s'est appliqué à condenser la suite de cette vie tourbillonnante où s'entremêlent la presse, la littérature, la politique, les sciences, la médecine.

Il y a en lui plusieurs hommes : le médecin « ami des pauvres », l'ami aussi d'une partie de la haute société, l'amateur d'art éclairé, le révolutionnaire quarante- huitard patriote et démocrate, l'homme de science.

C'est ce dernier que présente M. Jean Bernhardt, chargé de recherches au C.N.R.S., dans les pages 19 à 41 du catalogue. Pour de multiples et très diverses raisons, l'œuvre scientifique de Raspail est méconnue ou sous-estimée. Pour en mesurer aussi rigoureusement que possible l'originalité, il faudrait « confronter ses écrits

1. Raspail ne dédiait-il pas un tirage à part de 1829 à la Bibliothèque Inguimbertine en ces termes : « A la bibliothèque de Carpentras, au seul momument de mon pays dont il me souvienne avec reconnaissance » ?

2. Bibliothèque Inguimbertine. Musées de Carpentras. François-Vincent Raspail (1794- 1878) et sa famille. Manuscrits, lettres, tableaux, objets divers... Musée Comtadin, Carpentras, juin-octobre 1978. In-4°, multigraphié, 79 p., 4 pi. h.-t.

REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE, XXV, N° 239, DÉCEMBRE 1978.

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