PALEO - N° 12 - DÉCEMBRE 2000 - Pages 61 à 75

CAP BLANC (Marquay, Dordogne),

L'APPORT DE LA FOUILLE DE 1992 À LA

CONNAISSANCE DES ACTIVITÉS HUMAINES ET À

L'ATTRIBUTION CULTURELLE DES SCULPTURES

Jean-Christophe CASTEL(1) et Jean-Pierre CHADELLE

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Introduction

L'abri de Cap Blanc est situé à 6 km à l'est des Eyzies, dans la vallée de la Beune, affluent de la Vézère. Ce site paléolithique de premier plan est connu principalement pour sa frise sculptée attribuée au Magdalénien et pour la présence d'une inhumation bien conservée. Il a fait l'objet de fouilles au début du XXe siècle avec des méthodes très rudimentaires suivies de deux interventions plus soigneuses par Denis Peyrony à l'occasion des travaux de protection du site et enfin par un ravivage de coupe d'Alain Roussot et Jacques Tixier. En 1992, le réaménagement de la structure de protection a conduit à organiser la fouille des déblais afin, d'une part, de repérer d'éventuels fragments de

tures détériorées lors des premières fouilles et, d'autre part, de récupérer le matériel archéologique qui n'avait pas été " sélectionné ".

Le site fut découvert en 1908 par Raymond Peyrille qui travaillait pour le compte de Gaston Lalanne à Laussel. La fouille, en 1909, fût extrêmement rapide (moins de trois mois) et les sculptures furent découvertes à la fin des travaux (Lalanne, 1910 ; Lalanne et Breuil, 1911). Le squelette humain presque complet d'un adulte fût découvert, deux ans plus tard, par D. Peyrony, à la base des niveaux fouillés par Peyrille, lors de la construction du bâtiment destiné à protéger les sculptures. Ce squelette fut vendu en 1926 au Field Museum de Chicago. En 1930, D. Peyrony réalisa une fouille, d'extension limitée, dans une zone moins riche en vestiges, à l'ouest de la

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