FRANÇOISE AUBIN

LA VISION CATHOLIQUE DE LA RELIGIOSITÉ CHINOISE ET MONGOLE

L'EXPÉRIENCE DES MISSIONNAIRES DE SCHEUT EN MONGOLIE CHINOISE

(XIXe-XXe SIÈCLES) *

Que l'histoire soit un éternel recommencement, les missions catholiques en Chine sont là pour le rappeler. Lorsque les scheutistes belges et hollandais (de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie ou CICM, dont le siège était à Scheut, dans la banlieue de Bruxelles) prirent possession en 1865 d'une immense zone que les lazaristes français leur

* Conventions :

païen : terme désignant, selon la coutume missionnaire, le non-converti (non-catholique, non-protestant).

chrétien : terme désignant ici le catholiques, et lui uniquement, à l'exclusion du protestant.

notation des noms des missionnaires flamands : selon la graphie francisée jadis suivie dans les publications francophones de la congrégation (ainsi Bermyn plutôt que Bermijn, Camille de préférence à Kamiel).

transcription du chinois : selon le système anglais Wade-Giles (alors que les missionnaires faisaient usage d'un système français non scientifique). Les noms des auteurs cités dans les références bibliographiques insérées dans

le texte sont suivis, le cas échéant, de l'indication du vicariat d'appartenance. Pour

l'Ordos, on a distingué de manière artificielle la partie chinoise (ch.) de la partie

mongole (mo.).

Abréviations :

A.CICM.Roma : Archives de la congrégation de Scheut (CICM), conservées à la maison généralice de Rome, ch. : chinois. CICM : Congrégation du Cœur Immaculé de Marie, dite de Scheut.

Comme pour le travail qui accompagne celui-ci (Palanquin rouge et catholicisme, à paraître), la liste des remerciements devrait être longue : à l'égard de la congrégation de Scheut, de ses supérieurs, de ses vieux missionnaires, de ses archivistes et à l'égard de l'École française de Rome, à Rome et à Paris.

MEFRIM - 101 - 1989 - 2, p. 991-1035.