NOTE SUR LA DIVISION DES COMMUNES SUR LA COTE DES MAURES

L'évolution économique de la côte des Maures, autrement dit le développement du tourisme dans cette région, s'est manifestée, entre autres, par l'apparition de nouvelles communes littorales. La fragmentation du vaste territoire communal de Gassin, dont le chef-lieu se situe loin de la mer, illustre bien ces modifications administratives.

La première manifestation officielle de la volonté d'indépendance des habitants de Cavalaire réside en une pétition adressée au préfet le 2 novembre 1925 (1). Les signataires de cette lettre (60 électeurs de cette section) exposent les raisons de leur action : éloignement (12 km), rareté des moyens de transport, mauvaise volonté du conseil municipal, possibilité d'embellissement et d'extension de la future commune et plus spécialement de la plage pour laquelle tout crédit est refusé, bien qu'elle soit une source essentielle de revenus pour l'ensemble de la commune. Ces arguments sont repris et développés par la commission syndicale dans sa séance du 9 avril 1928 (une première commission élue en décembre 1926 après enquête préfectorale avait dû démissionner à la suite de divergences entre ses membres). Les syndics se réfèrent à l'exemple du Lavandou dont la séparation d'avec Bonnes (1913) a été des plus profitables. Ils précisent la vocation balnéaire de Cavalaire où 4 hôtels, 3 pensions de famille, 80 villas et 14 immeubles divers ont été construits en 15 ans ; les efforts financiers nécessaires au développement du tourisme ne sauraient être supportés par les habitants de Gassin qui n'en tirent aucun profit... Cette activité a valu à Cavalaire de grands progrès : sa population augmente de 40 habitants par an environ. La commission rappelle enfin que Cavalaire a été érigée en section administrative et électorale