VARIÉTÉS

Au sujet de l'Andorre.

Les événements actuels ont leur répercussion jusqu'en Andorre. Ils viennent d'inspirer sur la question andorrane deux travaux, de valeur et de portée fort inégales. Il n'est peut-être pas inutile de mettre les choses au point.

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Bien des gens, partant sans doute de ce principe que la guerre actuelle sera la dernière, jugent qu'elle entraînera dans le monde entier la liquidation des questions pendantes. Nous n'avons guère, en France, le temps d'y penser; de l'autre côté des Pyrénées, où l'on a plus de loisirs et où la propagande allemande suscite des convoitises multiples, des hommes très divers songent à des remaniements, dont l'un concernerait la vallée d'Andorre. Un érudit très distingué, M. Miret y Sans, qui compte chez nous des admirateurs et des amis, vient de consacrer une assez longue étude * à ce problème, qui est à la fois d'ordre historique et d'ordre diplomatique.

De son important mémoire, copieusement documenté, je retiendrai les grandes lignes. On me permettra de rappeler d'abord l'état de la question.

Il y a une trentaine d'années, mon confrère Baudon de Mony publia dans la Bibliothèque de l'École des Chartes (i885, pp. 95-107) un travail intitulé : Origines historiques de la question d'Andorre; son opinion, qu'il reprit en 1896 avec plus d'ampleur dans les Relations politiques des comtes de Foix avec la Catalogne jusqu'au commencement du xiv' siècle, peut se résumer comme il suit. On savait que les comtes de Foix avaient reçu au moins partie de leurs droits en Andorre des vicomtes de Castelbon, dont l'héritière, Ermessinde, fut mariée vers 1206 à Roger-Bernard de Foix; M. Baudon de AÍony