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Les marchés locaux du travail en Rhône-Alpes

[article]

Année 1985 182 pp. 65-69
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RÉGIONS

Les marchés locaux

du travail en Rhône-Alpes

par Pierre Goffinet*

Au cours des dix dernières années, Rhône -Alpes a perdu 100 000 emplois industriels, plus que la Lorraine ou le Nord - Pas-de-Calais. Cependant, jusqu'ici, la montée du chômage a été contenue, en particulier grâce à la création d'emplois tertiaires, au rattrapage d'activités tertiaires sous-représentées, et au tourisme dans la partie alpine.

Dans les zones d'industries anciennes, en proie aux crises

de reconversion, les flux d'entrée au chômage sont en croissance rapide, et les sorties de chômage difficiles. En revanche, dans l'agglomération lyonnaise ou dans les zones d'Annecy et de Vienne par exemple, la situation de l'emploi est meilleure : les taux d'inscription à l'Agence nationale pour l'emploi sont inférieurs à la moyenne nationale, et les sorties de chômage se font aisément. L'importance du tertiaire à Lyon favorise notamment l'accès des femmes au marché du travail.

Avec plus de cinq millions d'habitants, Rhône -Alpes est la deuxième région française, après l'Ile-de-France qui en a plus de dix millions, et devant Provence -Alpes -Côte d'Azur et le Nord -Pas-de-Calais (près de quatre millions chacune).

Au début des années soixante-dix, Rhône -Alpes apparaît comme une région pourvue d'une vieille tradition industrielle, mais dynamique et tournée vers l'avenir. Elle attire des flux importants d'immigrants, d'origine française ou étrangère. Cependant, cette réalité n'est pas monolithique. Des parties importantes de la région, comme les départements de l'Ardèche et de la Drôme, restent en dehors de la dynamique générale. La diversité de l'ensemble cache la juxtaposition de situations locales très spécifiques : la zone d'Oyonnax, par exemple, est synonyme de plastique, exclusivement.

La crise de 1974 vient ternir le tableau d'ensemble. En dix ans, Rhône -Alpes perd cent mille emplois industriels,

plus que la Lorraine ou le Nord- Pas-de-Calais. Cependant, la croissance rapide des activités tertiaires permet de conserver un emploi stable pendant presque toute la décennie. Le chômage, s'il croît rapidement, reste en dessous des niveaux nationaux. Mais aujourd'hui, alors que l'industrie continue ses restructurations et en entame de nouvelles, le tertiaire subit le contrecoup de l'arrivée des techniques bureautiques. Les recrutements s'y font plus rares, et l'emploi total diminue. Certaines situations sont suffisamment préoccupantes pour justifier des mesures exceptionnelles : parmi les quatorze « pôles de conversion » créés au niveau national, deux sont situés en Rhône - Alpes, tous les deux dans le département de la Loire; ce sont les zones de Roanne et de Saint- Étienne.

* Pierre Goffinet est le chef du service des Études de la Direction régionale de l'INSEE de Lyon.

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