LE ROYAUME DE DIEU,
D'ÉPIMÉNIDE
ET DE GÔDEL
(La vérité comme limite de la connaissance)
Alain Houziaux
Je suis une cendre d'étoile qui remonte la trace de son feu. Avec mon pas d'aveugle, je trébuche à la porte de l'Ouvert, Lorsque mon regard suffoque à l'obscur des abymes, L'Ouvert scelle pour moi son mystère à l'abîme du jour, Et quand je crois Le voir avec mes yeux d'énigme, II rétrécit encore mes paupières, Alors, je sais qu'il est soleil.
La science et la théologie
La science a pour objet l'élaboration d'une série 1 de représentations descriptives du réel de l'homme, du monde et de l'histoire. A la différence de la théologie, elle a pour référence ce réel, et ce, même si celui-ci reste « voilé » 2 et inatteignable, et même si la forme des représentations qu'elle donne de ce réel doit nécessairement être modéli- sée dans des structures mentales et mathématiques et par ces outils techniques et conceptuels qui ne relèvent pas exactement du réel. Ainsi, c'est sur le réel que réfléchit le scientifique, et il le fait grâce à des lois et des modèles descriptifs qu'il trouve à partir de l'observation et de l'expérience, c'est-à-dire à partir du réel. Par exemple, il forme une représentation de l'évolution économique par un modèle légiféré par
A. Houziaux est pasteur de l'Église Réformée de Paris-Étoile. Il est docteur en philosophie. Ce texte est extrait de sa thèse de Doctorat en Théologie (à soutenir) sur L'« épis- témologie de la connaissance et de la vérité théologique ».
75