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Le château dit de Courtrai à Lille de 1298 à 1339 : une citadelle avant l'heure

[article]

Année 1997 155-3 pp. 185-206
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LE CHÂTEAU DIT DE COURTRAI À LILLE DE 1298 À 1339: UNE CITADELLE AVANT L'HEURE

par Gilles BLIECK

Largement méconnu, le château dit de Courtrai à Lille n'a jamais véritablement retenu l'attention des his¬ toriens (1). Il y a lieu de s'en étonner. Fondée par Philippe le Bel, roi de France, cette forteresse hors du commun aujourd'hui disparue est pourtant le seul ouvrage militaire de cette ampleur entrepris à son initiative, et l'une des rares créations ex-nihilo qui lui soient pleinement attribuables. Portant incontestablement sa marque, elle cons¬ titue, de surcroît, le plus parfait symbole de son règne autoritaire, appliqué à mettre au pas les grands fiefs limi¬ trophes du royaume. Entamé à partir de 1577 sous le règne de Philippe II, roi d'Espagne, puis définitivement achevé dans le courant du XVIIe siècle, le démantèlement précoce du château est évidemment pour beaucoup dans le désintérêt des chercheurs, que des sources très imparfaitement conservées et particulièrement disséminées ont achevé de rebuter.

Toute trace de la fortification royale n'a cependant pas disparu. Menées en préalable à des travaux d'amé¬ nagement urbain, plusieurs fouilles archéologiques en ont récemment rappelé avec force l'importance passée. L'inté¬ rêt des éléments mis au jour m'a conduit à reprendre le sujet et à entamer l'étude exhaustive des sources manus¬ crites et iconographiques, demeurées en grande partie inexploitées. Ce sont les premiers résultats de ces recherches (2) que je présente ici (3). Je limiterai mon propos à la phase de construction du château, c'est-à-dire, comme je le propose, aux années comprises entre 1298 et 1339, réservant l'étude de son évolution ultérieure à une future con¬ tribution. Toutefois, j'utiliserai abondamment la documentation postérieure à cette période pour en évoquer les dispositions originelles, cela pour des raisons sur lesquelles je reviendrai.

Après avoir évoqué le contexte historique dans lequel se place cette construction et l'intérêt stratégique du site choisi pour son implantation, je poserai, à travers le problème du financement, celui de la chronologie des travaux, puis je décrirai les caractéristiques architecturales de la forteresse, pour, en dernier lieu, m'interroger sur le concepteur, ses sources d'inspiration et les éventuels prolongements de son œuvre (4).

Le contexte historique : la guerre de Flandre

Retracer les événements qui ont conduit à l'érection du château ramène à une époque, chevauchant la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe, où Lille, fait unique de son histoire, fut assiégée à trois reprises en l'espace de sept ans. Ces événements se déroulent durant ce que les contemporains ont appelé la guerre de Flandre. La poli¬ tique autoritaire menée par Philippe le Bel dans les grands fiefs de son royaume est à l'origine de ce conflit qui allait durer plus de vingt ans (5).

Désireux d'étendre son emprise sur une région limitrophe, peuplée, prospère, mais dont il n'est que le souverain nominal, le roi de France cherche à s'immiscer dans les affaires du comté de Flandre, d'autant qu'il y possède des partisans. Divers motifs sont invoqués pour intervenir, et, parmi ceux-ci, les fiançailles conclues en août 1294 entre la fille du comte de Flandre Gui de Dampierre et le fils aîné du roi d'Angleterre.

En juin 1296, Philippe le Bel prend sous sa garde les cinq bonnes villes de Flandre, Gand, Bruges, Ypres, Douai et Lille. Cité au Parlement de Paris en août de la même année, Gui de Dampierre rentre en possession

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