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Observations techniques sur la Vraie Croix de la princesse Palatine au trésor de Notre-Dame de Paris

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J. DURAND. — LA VRAIE CROIX DE LA PRINCESSE PALATINE 355

M. Jannic DURAND, a. c. n., présente ensuite une communica¬ tion intitulée : Observations techniques sur la Vraie Croix de la princesse Palatine au trésor de Notre-Dame de Paris* .

Publiée en gravure dès 1706 et, à nouveau, en 1708 par Montfau-con dans sa Paleographia graeca, la Vraie Croix de la princesse Pala¬ tine, provenant du trésor de l'ancienne abbaye de Saint-Germain-des-Prés, aujourd'hui au trésor de Notre-Dame de Paris, avait été léguée à l'abbaye, en 1683, par Anne de Gonzague de Clèves, prin¬ cesse Palatine, qui la tenait de son beau-frère Jean-Casimir Wasa, roi de Pologne. La croix byzantine, à double traverse (h. max. : 21 cm; 1. des bras : 9,3 et 6,7; ép. max. : 1,1), est actuellement enfermée dans un reliquaire de cristal et d'argent doré, exécuté en 1828, où elle surmonte une relique du Saint Clou provenant égale¬ ment du trésor de Saint-Germain-des-Prés (cf. supra, p. 340). La plaque d'or qui couvre son revers porte une inscription grecque mentionnant «Manuel Comnène στεφηφόρος », personnage dont l'identité pose problème : s'agit-il de l'empereur Manuel Ier (1143-1180) ou d'un prince Comnène homonyme?

En 1987 Mme E. Dabrowska-Zawadzka avait retracé ici même (Β . S. N. A. F., 1987, p. 93-110), à travers les inventaires successifs du trésor de la couronne polonaise à partir de 1475, une partie de l'histoire de la relique qui peut, très vraisemblablement, être identi¬ fiée avec la croix in qua magna quantitas de ligno crucis Domini fuit reperta du trésor des princes de Lwôw dont le roi Casimir le Grand s'était emparé en 1340. Revenant alors sur la paléographie et l'inscription, elle avait proposé de reconnaître l'empereur Manuel Ier Comnène (1143-1180) dans le dédicataire de l'inscription, ce qui entraînait par conséquent l'attribution de la monture à un atelier constantino-politain du XIIe siècle.

L'ouverture du reliquaire et l'examen direct de la Croix, le 9 octobre dernier, ont permis d'observer le caractère assez grossier de la monture et, surtout, de constater que les petites dépressions rondes enfoncées dans le métal bordant toute la lame d'or étaient jadis pourvues d'émaux colorés opaques, encore en place par endroits : la lame d'or était pourvue d'un décor émaillé continu de

* Le texte développé de cette communication est paru sous le titre La Vraie Croix de la princesse Palatine au trésor de Notre-Dame de Paris : observations techniques, dans Cahiers archéologiques, 40, 1992, p. 139-146 ; l'œuvre a, depuis, figuré à l'exposition Byzance, l'art byzantin dans les collections publiques françaises, Paris, musée du Louvre, 1992-1993, n° 340.

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