Séance du 8 Avril.

Présidence de M. Raymond Lantier, vice-président.

M. Pierre Le Gentilhomme, associé correspondant na¬ tional, présente la communication suivante sur des aurei de Dioclétien et de Maximien Hercule frappés dans un atelier des Gaules, vraisemblablement à Meaux.

«Une série d 'aurei de Dioclétien et de Maximien Her¬ cule se recommande particulièrement à l'attention des archéologues et des numismates français. C'est à Karl Pink, attaché au Cabinet des Médailles du Musée d'his¬ toire de l'art de Vienne, que revient le mérite d'avoir, le premier, dans sa monographie sur les monnaies d'or de Dioclétien et de ses collègues, étudié ces pièces et reconnu leur facture gauloise1. Suivant l'usage de l'époque, toutes ces monnaies portent, à l'exergue du revers, la marque d'atelier, en l'espèce les lettres ΙΑΝ. Cette lecture est certaine et Pink, se fondant sur l'identité du style des effigies de ces monnaies et de celles des premières émis¬ sions d'or de Trêves en 293, propose l'identification de cet atelier monétaire inconnu avec celui de Ίάτινον, localité mentionnée par Ptolémée (II, 8, 11) comme la capitale, πόλις, de la cité celtique des Μέλδχί qui ont laissé leur nom à la ville actuelle de Meaux, déjà appelée cwitas Meldorum dans la Notitia. La table de Peutinger, par contre, indique une simple étape à l'emplacement actuel de Meaux, sous le nom de Fixtuinum. Mais il s'agit certainement d'un bourdon, car le texte de Ptolé¬ mée est généralement plus sûr que les mentions de la carte de Peutinger. D'après d'Arbois de Jubainville, le