Couverture fascicule

Note additionnelle de Ludovic Lalanne.

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Par égard pour le lecteur, je ne veux pas user du droit que j'aurais de prolonger dans ce recueil une discussion où M. Reinaud a pris un ton dont chacun appréciera la convenance. Je me réserve de répondre en détail à ses objections dans un prochain numéro du Journal des Armes spéciales. Un mot seulement sur les deux points auxquels il paraît avoir attaché le plus d'importance.

1° M. Reinaud (p. 442, 443) persiste à soutenir l'efficacité du vinaigre pour éteindre un incendie. A M. Thénard,qui s'est expliqué clairement sur ce sujet, il oppose, qui ... ? .Eneas, Héron, Philon, Vitruve, singulières autorités en fait de chimie. Puis il reproduit textuellement ses assertions précédentes, et ajoute que son opinion n'a été contestée par personne. Il doit pourtant connaître, puisqu'il le cite, un nouvel article inséré dans le Journal des Savants, par M. Chevreul, qui lui-même juge en ces termes la théorie de son savant confrère : « MM. Reinaud et Favé nous semblent n'avoir « pas parlé aussi heureusement de l'effet que les anciens attribuaient au vinaigre, à Гех- « elusion de l'eau, d'éteindre ces mêmes mélanges ; ils croient que le vinaigre, doué « de la propriété de mouiller et même de dissoudre les matières inflammables résineu- « ses, devait en éteindre la flamme. A cette interprétation, nous ne ferons qu'une « seule objection : c'est que le vinaigre ne dissout les résines qu'à l'état concentré « (acide acétique radical), et qu'alors il est lui-même inflammable.» ( Voy. avril 1847, p. 214.)

2° M. Reinaud a répété plusieurs fois que, pour prouver l'identité de la fusée et du feu grégeois, je me suis appuyé uniquement sur des textes vagues et obscurs. En voici un que j'ai rapporté dans la 2e édition de mon mémoire, et qui prouve clairement, ce me semble , qu'au milieu du XVe siècle cette identité était reconnue même par lés chroniqueurs. Blondel, chapelain de Charles Vil , raconte qu'en 1449, au siège de Pont-Audemer, où il assistait, un jeune homme de la maison du comte de Saint- Pol, voulant éprouver la puissance du feu grégeois, prit une fusée enflammée avec du soufre, et la lança sur la ville, où elle mit le feu. « Ut... quid grecus ignis potest experiri, vellet, fusum sulphureignitum.. maximo impetu traxit. » Ms. Biblioth. roy. №6197, fol. 36 v°.) .

Les autres arguments de M. Reinaud ont la même valeur, j'espère le prouver plus tard. Quant aux petites personnalités dont il a semé son article, je regretterais d'y répondre.

Lim. LALANNE.