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Marc Bloch et l'histoire*

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

J. Stengers*
Affiliation:
Bruxelles, Université libre
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Ce sera plus tard un des grands étonnements de ceux qui étudieront la vie intellectuelle du XIXe et du XXe siècle que de constater combien, à côté du prodigieux épanouissement qu'ont connu à cette époque les sciences historiques, la réflexion philosophique sur l'histoire est demeurée indigente.

Le passé, certes, a été incorporé dans des constructions philosophiques dont certaines demeurent parmi les plus majestueuses de notre temps, mais le passé, objet de connaissance, ne se confond pas avec cette méthode de connaissance qui est proprement l'histoire.

Type
Essais
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1953

Footnotes

*

[II n'est pas trop dans les habitudes des Annales de rendre compte des oeuvres de leurs Directeurs. Cette règle de silence, à l'égard de Marc Bloch, nous avions sans doute le droit et presque le devoir de l'enfreindre. Il nous a paru indiqué sur ce grand sujet — Apologie pour l'histoire ou Métier d'historien — de donner la parole à un jeune professeur belge, J. Stengers, qui a bien voulu nous permettre de reprendre son beau compte rendu, paru dans la sympathique Revue de l'Institut de Sociologie de Bruxelles (n° 4, 1950). Bien sûr, nous ne sommes pas entièrement d'accord, nous ne pouvons pas, ici ou là, ne pas différer d'avis avec notre jeune collègue — et Lucien Febvre y reviendra. Pour l'ensemble, ce texte nous semble valable. Or seul l'ensemble importe : tout ce souffle de sympathie et de compréhension. Ce compte rendu sensible et fin, que l'auteur a légèrement remanié à l'intention de nos lecteurs, aurait touché Marc Bloch. Il nous est agréable qu'un jeune engage ainsi le dialogue avec l'ami et le bon compagnon de tant de combats — toujours présent dans notre maison qui le salue comme l'un de ses deux pères. — LA Direction.]

References

page 330 note 1 Le Flambeau, août 1931. Trad. anglaise dans le recueil Methods in Social Science, éd. p. Stuart A. Rice, Chicago, 1931. On peut également citer de Henri Pirenne une conférence sur Le Hasard dans l'histoire, malheureusement demeurée inédite (cf. compte rendu assez détaillé dans Le Soir, 26 oct. 1931).

page 330 note 2 Paris, Armand Colin, 1949, 2e édition, 1952 ; in-8°, xvn-112 pages (Cahiers des Annales, n” 3).

page 330 note 3 Introduction, p. xvn.

page 330 note 4 La vie et la fin glorieuse de Marc Bloch ont été évoquées dans maintes études déjà. Je me borne à citer ici : L. Febvre, De l'histoire au martyre : Marc Bloch, dans Annales d'Histoire Sociale, 1945 ; G. Altman, AU temps de la clandestinité : notre « Narbonne » de la Résistance, Ibid. ; du même, la préface au livre de Bloch, Marc, L'étrange défaite, Paris, 1946 Google Scholar ; — Febvre, L., Marc Bloch et Strasbourg, dans Faculté des Lettres de l'Université de Strasbourg. Mémorial des années 1939-1945, Paris, 1947 Google Scholar ; — R. Boutruche, Marc Bloch vu par ses élèves, Ibid. ; — Ch.-E. Perrin, L'oeuvre historique de Marc Bloch, dans Revue Historique, 1948, t. 199 ; — Etc..

page 331 note 1 La Revue de l'Institut de Sociologie de Bruxelles, pour qui l'article a été écrit.

page 331 note 2 Art. cit., p. 183-184.

page 331 note 3 Revue Historique, 1934, t. 173, p. 4.

page 331 note 4 Page 106.

page 331 note 5 Lucien Febvre, qui a veillé à la publication de l'Apologie, écrit dans une postface : « L'ouvrage devait comporter des références. Nous n'avons retrouvé que quelques notes, rédigées de sa main par notre ami. On les trouvera plus loin. Nous n'avons pas cru devoir combler cette lacune. Le travail, énorme et sans grand intérêt, eût posé à chaque pas des problèmes insolubles» (p. 107). Je lïe∼suis pas sûr que, dans certains cas, quelques renvois, ne fût-ce qu'aux travaux antérieurs de Marcploch lui-même, n'eussent pas été souhaitables. C'est ainsi que Bloch, dans son livre, a fait plusieurs emprunts à un bel article qu'il avait publié en 1921 : Réflexions d'un historien sur les fausées nouvelles de la guerre (Revue de Synthèse Historique, t. XXXIII, 1921). Pourquoi ne pas guider le lecteur vers cet article, qui fournit précisément les références sur lesquelles Marc Bloch s'appuie? — [L'interpellé répond : guider, ce n'est pas son genre. A chacun de se guider soi-même. Mais fournir le moyen de se débrouiller, bien. Or, il l'a fait ; voir sa bibliographie choisie des publications de Marc Bloch dans le Mémorial de Strasbourg. — L. F.]

page 332 note 1 On peut se référer en attendant à l'article de Ch.-B. Perrin (cité ci-dessus), qui rassemble d'une manière très intelligente quelques-unes des propositions essentielles de Marc Bloch.

page 332 note 2 P. 4.

page 332 note 3 P. 11.

page 333 note 1 P. n .

page 333 note 2 P. 15.

page 333 note 3 Cf. d'ailleurs une référence à cette attaque dans l'Introduction, p. xm, puis encore à la p. 27.

page 333 note 4 Regards sur le monde actuel, Paris, 1933, p. 64. — Cf. dans le même sens : A. Gide, Journal, N. R. F., « La Pléiade », p. 1184.

page 333 note 5 « Il y a en lui », écrit-il de son livre, « je l'avoue, une part de programme » (Introduction, p. xvn).

page 334 note 1 P. 92.

page 334 note 2 P. 93.

page 334 note 3 P. 97..Sur le problème des cadres géographiques, Marc Bloch avait déjà exprimé des idées analogues, qu'il n'a pas reprises dans rApologie ; cf. Pour une histoire comparée des sociétés européennes, dans Revue de Synthèse Historique, 1928, vol. II, p. 44-45.

page 334 note 4 P. 4.

page 334 note 5 P. 70.

page 334 note 6 Les pages les plus fortes, à ce sujet, demeurent toujours celles de Lea, Ethical Values in History (American Historical Review, t. IX, 1903-1904) ; article repris dans Lea, Minor Historical Writings and other Essays, édités par A. C. Howland (Philadelphie, 1921).

page 335 note 1 P. 71.

page 335 note 2 Introduction, p. xv.

page 335 note 3 Le mot même d'évolution, comme l'observe Lucien Febvre (p. 107), ne se retrouve nulle part ailleurs dans l’Apologie.

page 335 note 4 Après de nombreux avatars (1929-1938 : Annales d'Histoire Économique et Sociale ; 1939-1941 : Annales d'Histoire Sociale ; 1942-1944 : Mélanges d'Histoire Sociale ; 1945 : Annales d'Histoire Sociale), cette revue porte depuis 1946 le nom de : Annales [Économies, Sociétés, Civilisations).

page 336 note 1 Ce sont les termes dont Mare Bloch lui-même se sert dans l'Apologie, en dédiant celle-ci à Lucien Febvre.

page 336 note 2 P. 109.

page 337 note 1 Cf. dans l'Apologie un passage très significatif à cet égard, à la page 26.