L'AFFAIRE
DES
« BELGES ET LIÉGEOIS UNIS »
(1T9S-1T93)
II. L'hospitalité française (suite)
Vonck, en quittant la Belgique à la suite de l'échec du pronunciamiento de l'armée des Etats à Namur, n'était pas venu à Lille tout d'abord. Avec ses amis_, Verlooy_, d'Aubremez et Weemaels, qui avaient répondu, comme lui, à l'appel des officiers mécontents1, il avait gag-né Givet. Ils s'y trouvaient le 6 avril 2 et y restèrent dans l'expectative une douzaine de jours3.
D'autres échappés de Namur, parmi lesquels le baron de Haack, inspecteur général de l'infanterie, vinrent les y rejoindre4. Se sachant décrétés de prise de corps et voyant la tournure que les événements prenaient en Belgique, ils résolurent de se fixer en France et de demander à notre pays l'hospitalité qu'il a si souvent accordée aux vaincus des luttes politiques. Le 1 7 avril, Vonck se fit délivrer, par la municipalité de Givet, un passeport établi au nom de Van NufFel, le nom
1. Borgnet, t. 1, p. 133. — Juste, Histoire de la Révolution belge. Bruxelles, 1846, 3 vol. in-12, t. n, p. 129.
2. Borgnet, p. 131. — Juste, Hist., t. h, p. 134.
3. Juste, Hist., t. n, p. 138.
4. Juste, Hist., t. n, p. 157.