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Land Tenure on the Eritrean Plateau1

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

It has been said of the African that he does not possess his land but is possessed by it. The attitude of the Eritrean peasant towards his land cannot be more aptly described. Indeed, his preoccupation with his landed possessions shows a depth and passion not often parallelled among African races.

Résumé

L'ORGANISATION AGRAIRE SUR LE PLATEAU ÉRYTHRÉEN

Après une esquisse des conditions géographiques et des institutions sociales sans laquelle il serait impossible de comprendre le système agraire du Plateau Érythréen, l'auteur décrit trois catégories principales de propriété agraire: 1°. Resti, la possession par la famille, ou plus exactement par le groupe familial (enda). Cette catégorie de propriété est héréditaire, et remonte à une occupation du sol par un ancêtre lointain. Les fils héritent; les frères, seulement quand il n'y a pas de fils, et les filles, seulement quand il n'y a pas d'héritier mâle. On ne peut être disqualifié du droit de resti pour cause d'absence prolongée ou pour avoir laissé la terre en friche. Ce droit a pour propriété de donner à ceux qui le possèdent une certaine position sociale, permanente et inaliénable comme un rang aristocratique, et il entraîne un certain nombre de prérogatives précieuses et de bénéfices économiques. 2°. La propriété individuelle. L'acquisition du sol et le sol ainsi acquis sont appelés worki (‘or’). Comme il n'y a pas de titres de propriété écrits, on attache une grande importance aux trois témoins sans lesquels la vente ne peut avoir lieu: l'un d'eux doit être un prêtre copte, un autre un musulman et le troisième un forgeron ou un orfèvre. 3°. La propriété par le village, qui est appelée shehena. Le sol qui entoure le village est considéré comme la propriété commune des villageois. Chaque gebar (propriétaire d'une maison) a droit à sa part de ces terres communes; toutes les parts sont de même dimension, et aucun gebar ne peut avoir plus d'une seule part, mais il peut avoir en même temps un droit de resti sur une autre terre. Ces terres communes sont périodiquement redistribuées par un tirage au sort effectué sous la surveillance du chef, du prêtre et de trois anciens choisis pour l'occasion. Les terres sont classées en trois catégories d'après leur fertilité, et chaque gebar reçoit une portion de bonnes terres, une de terres moyennes et une de mauvaises terres. Le temps maximum de tenure est sept ans. Ce type de possession exclut tout droit de vente des terres, et les absents perdent leurs droits.

Dans certaines parties de l'Érythrée, le shehena est une institution ancienne; dans d'autres il est relativement récent, et a été introduit ou rendu obligatoire par les Italiens qui voulaient le substituer au resti. Il y a entre ces deux types de possession à peu près le même rapport qui existe, dans notre organisation sociale, entre les entreprises individuelles et celles qui sont entre les mains de la commune. Le shehena est une excellente institution dans un pays où le sol est de qualité très inégale et où il est très disputé. Chaque famille reçoit une part égale, ou en tout cas a droit à une part égale, de terres bonnes et mauvaises. Mais en même temps, le défaut d'un tel arrangement peut être que les propriétaires temporaires ne se préoccupent pas d'améliorer des terres qu'ils n'ont que pour peu de temps. Toutefois, à cette objection, on peut répondre qu'il existe dans une société dont les membres sont liés par des liens de parenté étroits un esprit de solidarité qui pousse le propriétaire temporaire à travailler même pour le bien des ses successeurs. De plus, dans ce système, on perd sa terre si on la néglige, au contraire de ce qui se passe dans le cas de la propriété par resti où l'on ne perd pas ses droits si l'on abandonne ou néglige sa terre.

A côté de ces trois types de propriété, il y a d'autres catégories de possession temporaire: 1°. La location par payement d'un loyer; 2°. la location familiale appelée sedbi (‘alliance’), un contrat qui se passe entre des groupes, par exemple des propriétaires Chrétiens et des locataires musulmans; 3°. le fermage; 4°. Le métayage, qui est très répandu; 5°. la prescription, par laquelle quarante années d'occupation indisputée équivaut à la propriété légale par resti.

Il existe aussi des terres d'Église dont une partie est cultivée par les moines et le reste donné en une sorte de métayage. Les églises de village et leurs prêtres ont droit à de menus privilèges dans le partage des terres communes.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1946

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References

page 10 note 1 The term helkinet is derived from the old, now obsolete, name for village chief, halakha. Helkinet has two other meanings: the right of administering and apportioning the còmmunal land (see below); and legal representation (see Sec. IX, i).

page 15 note 1 Another, somewhat wider, term is kolo meriet (lit. ‘fruits of the land’). It embraces all forms of temporary ownership of land against rent or a share of the produce. For a second meaning of this term see Sec. V, 2.

page 19 note 1 The expropriations by the Crown, though derived from the Statute, had to be put into effect by special decrees. It often proves difficult to discover these decrees or to verify their precise terms, But it is clear that they were applied liberally and, not infrequently, with considerable laxity. The regard for the Italian colonists often overruled all other considerations, so that the expropriations exceedcd the terms of the Statute and became indis tinguishable from expropriations ad hoc. The banks of rivers are a typical instance: here it became the established practice to regard as domanial, not only the rivercourses themselves, but also the land on the banks to a depth of 20-50 yards—land, that is, which is specially adapted for the European type of cultivation.