Elsevier

Psychologie Française

Volume 52, Issue 4, December 2007, Pages 417-430
Psychologie Française

Article original
Motivation autodéterminée, perceptions de conflit et d'instrumentalité et assiduité envers la pratique d'une activité physique : une étude prospective sur six moisSelf-determined motivation, perceived conflict and instrumentality and exercise adherence: a 6-month prospective study

https://doi.org/10.1016/j.psfr.2007.02.002Get rights and content

Résumé

La pratique régulière d'une activité physique constitue un enjeu de santé publique majeur. L'objectif de cette étude était de prolonger les travaux basés sur la théorie de l'autodétermination en s'intéressant aux perceptions de conflit–instrumentalité liées à la pratique. Une étude prospective sur six mois a été réalisée auprès de 62 adultes. En janvier, un questionnaire a mesuré leur motivation autodéterminée envers l'exercice et le travail, et leurs perceptions liées au rôle de pratiquant. Leur présence aux séances a été contrôlée jusqu'à la fin de la saison sportive. Les analyses montrent un lien négatif entre motivation autodéterminée et conflit de rôles, et entre cette variable et l'assiduité observée. Ces résultats sont discutés au regard des implications pratiques concernant l'adhésion à l'exercice.

Abstract

Exercising regularly represents a challenging public health issue. The purpose of this study was to extend prior research based on self-determination theory by considering perceptions of conflict–instrumentality with regard to physical activity. A 6-month prospective study was conducted among 62 adults. In January, their self-determined motivation toward exercise and work was assessed by questionnaire, as well as their perceptions associated to the role of exerciser. Their presence was then controlled until the end of the season. The analyses revealed a negative relationship between self-determined motivation and role conflicts, and between this variable and observed assiduity. Those results are discussed with regard to their practical implications for exercise adherence.

Introduction

Le rôle bénéfique de l'activité physique sur la santé n'est aujourd'hui plus à démontrer. L'exercice physique régulier est considéré comme un élément primordial dans la prévention et/ou la réhabilitation de différentes pathologies, comme l'obésité (Avenell et al., 2004), le diabète (Smith et McFall, 2005) ou les maladies cardiovasculaires (Miller et al., 1997 ; Pedersen et Saltin, 2006), pour une revue de littérature sur le rôle salvateur de l'exercice physique dans le cas de maladies chroniques). En outre, une relation positive a été observée entre l'activité physique et le bien-être psychologique, celle-ci semblant avoir un rôle protecteur vis-à-vis de certains troubles comme la dépression ou l'anxiété (Atlantis et al., 2004).

Trente minutes d'activité modérée minimum, la plupart des jours de la semaine, semblent nécessaires afin de garantir ces effets bénéfiques (INPES, 2005). Une part importante de la population reste néanmoins en deçà du seuil d'activité physique recommandée, en particulier les femmes : plus de 60 % d'entre elles seraient concernées, contre 40 % des hommes (Ministère de la Santé et des solidarités, 2003). Par ailleurs, une récente étude menée à grande échelle par le ministère de la Jeunesse et des Sports, indique que le temps moyen de pratique décroît de façon continue avec l'âge, pour les hommes comme pour les femmes (Ministère de la Jeunesse et des Sports, 2001). Il semble donc important de mieux comprendre les facteurs de l'engagement et du désengagement dans les activités physiques, si on veut pouvoir inciter les gens à être physiquement actif.

Parmi les différents facteurs psychologiques considérés comme déterminants de l'activité physique exercée, la motivation joue un rôle prépondérant (Buckworth et Dishman, 2002 ; Sarrazin et Guillet, 2001). L'un des modèles motivationnels ayant montré ses qualités heuristiques dans le domaine de la persistance ou de l'abandon, notamment d'activités sportives, est la théorie de l'autodétermination (TAD ; Deci et Ryan, 2000).

Le propre de la TAD est de supposer l'existence de différentes formes de motivations à l'origine des comportements humains. Plus précisément, les motivations développées par l'individu varieraient selon leur degré d'autodétermination, c'est-à-dire en fonction du « degré avec lequel [l'activité] est effectuée avec un sentiment de totale volition et de choix » [traduction libre] (Deci et Ryan, 2000). Autrement dit, l'individu va éprouver un locus de contrôle (Rotter, 1966) plutôt interne (i.e., sentiment de choisir librement de faire ce comportement) dans le cas d'une forme de motivation autodéterminée, ou plutôt externe (i.e., sentiment d'obligation de faire ce comportement), dans le cas d'une forme de motivation non autodéterminée, ou « contrôlée ».

Selon cette théorie, les différentes formes de motivation peuvent être placées sur un continuum théorique, allant du plus faible au plus fort degré d'autodétermination. La forme de motivation la plus autodéterminée est la motivation intrinsèque. Ce type de motivation est présent lorsque la personne effectue un comportement pour le plaisir et la satisfaction que celui-ci lui procure. Ainsi, une personne qui se rend à un centre de remise en forme parce qu'elle anticipe une séance amusante fait preuve de motivation intrinsèque.

Les formes de motivation que l'on trouve ensuite sur le continuum correspondent à une motivation extrinsèque. Autrement dit, l'activité n'est plus effectuée pour elle-même, mais est considérée comme un moyen efficace d'atteindre une fin désirable (i.e., récompense matérielle ou symbolique) ou d'éviter une conséquence néfaste (i.e., punition). Quatre formes de régulations comportementales extrinsèques sont distinguées. Du niveau d'autodétermination le plus élevé au plus faible, on trouve les régulations intégrée, identifiée, introjectée et externe.

La régulation intégrée apparaît quand l'individu accomplit une activité parce qu'il la considère comme une « partie de lui-même », quelque chose de cohérent avec ses valeurs et besoins. Bien que ce construit partage certaines caractéristiques avec la motivation intrinsèque (Ryan et Deci, 2002), en particulier un fort sentiment d'autodétermination, il reste extrinsèque puisque le comportement n'est pas effectué pour le plaisir ou la satisfaction qu'il procure en lui-même, mais pour les conséquences positives qu'il engendre (i.e., faire une activité conforme au style de vie que l'on recherche ou à la personnalité que l'on revendique). La régulation identifiée se manifeste quand l'individu valorise une activité et s'y engage volontiers, parce qu'il a identifié ce à quoi elle pouvait lui servir. Par exemple, la personne qui se rend à une séance de danse aérobic parce qu'elle a compris que c'était un bon moyen de se sentir bien et/ou d'évacuer le stress, manifeste une telle motivation.

Les deux dernières formes de motivation extrinsèques sont conçues comme non autodéterminées parce que l'individu n'effectue plus les activités par choix, mais pour répondre à une pression. Celle-ci est interne, dans le cas de la régulation introjectée. Avec ce type de motivation, l'individu s'oblige à effectuer une activité (par exemple, se rendre à une salle de remise en forme), pour éviter d'éprouver des remords ou de culpabiliser. Il s'agit de se conformer à des règles ou des normes qui n'ont pas été pleinement acceptées par l'individu (e.g., être svelte). La pression pour réaliser une activité peut également être externe, quand l'individu effectue un comportement de façon contingente à une demande ou une exhortation émanant de son environnement. On parle dans ce cas, de régulation externe. Une personne qui pratiquerait une activité physique pour éviter les remarques désobligeantes de ses proches, témoignerait d'une telle régulation.

L'extrémité la moins autodéterminée du continuum, enfin, est constituée par l'a-motivation, qui reflète une absence de régulation face à un comportement. Dans ce type de situation, l'individu ne perçoit aucun lien entre ses actions et les conséquences qu'il pourrait en attendre sur l'environnement. Une personne qui commencerait à s'interroger sur l'intérêt de sa pratique physique, en particulier parce qu'elle ne réussit rien, ferait preuve d'amotivation.

Plusieurs travaux, menés dans le contexte du sport (Sarrazin et al., 2002 ; Pelletier et al., 2001) mais aussi dans le cadre de l'exercice physique d'entretien (Ryan et al., 1997 ; Fortier et Grenier, 1999) ont utilisé le cadre de la TAD afin de prédire la persistance envers l'activité pratiquée (Sarrazin et al., in press, pour une revue). Globalement, ces travaux soutiennent l'hypothèse selon laquelle le développement d'une motivation autodéterminée constitue un facteur favorable au maintien de l'investissement sportif. Ainsi, les athlètes ayant abandonné leur activité faisaient preuve de moins de motivation autodéterminée (e.g., intrinsèque ou identifiée) et à l'inverse, de plus de motivation contrôlée (e.g., régulation externe et amotivation) dans les mois précédents leur arrêt (Pelletier et al., 2001 ; Sarrazin et al., 2002). Dans un échantillon de joueuses de handball (Sarrazin et al., 2002), le degré d'autodétermination, représenté par un indice, était relié positivement à la persistance au bout de 21 mois. De façon similaire, au sein d'un échantillon de nageurs (Pelletier et al., 2001), un lien positif a été observé entre les formes autodéterminées de motivation et la persistance à moyen (dix mois) et long terme (22 mois). Pour les formes de motivations non autodéterminées, les résultats étaient à nuancer. Ainsi, la régulation introjectée était reliée positivement à la persistance à moyen terme, alors que la régulation externe était reliée négativement à la persistance à long terme, l'amotivation étant, pour sa part, reliée négativement à la persistance à moyen comme à long terme.

Dans le cadre de l'exercice d'entretien, plusieurs études prospectives confirment, elles aussi, le rôle positif joué par la motivation autodéterminée dans l'adhérence envers diverses activités. Ainsi, deux études menées auprès de jeunes adultes fréquentant une salle de remise en forme ont démontré un taux d'adhérence supérieur chez les pratiquants ayant des motifs de pratique intrinsèques (i.e., l'amusement), alors que les motifs de nature non autodéterminée comme l'apparence physique ne menaient pas à plus de persistance (Ryan et al., 1997). De même, une étude menée auprès d'un échantillon d'adultes fréquentant un centre sportif a indiqué que la motivation autodéterminée envers l'exercice, représentée par un indice d'autodétermination, était reliée positivement au temps d'activité physique exercé pendant les quatre semaines ayant suivi le remplissage du questionnaire (Fortier et Grenier, 1999).

Bien que les recherches menées dans le cadre de la TAD confirment l'intérêt de prendre en compte les motivations développées à l'égard de l'activité pratiquée lorsque l'on souhaite prédire l'adhésion ou l'abandon, ces travaux comportent une limite importante, puisqu'ils étudient la motivation de façon isolée. Autrement dit, ils ne prennent pas en compte ce qui se passe dans d'autres contextes de vie. Or, parmi les raisons spontanément invoquées par les adultes pour justifier le fait de ne pas pratiquer d'activité physique régulière, le manque de temps et d'énergie occupe une place de première importance (Willis et Campbell, 1992).

Il semble donc que le domaine de l'exercice puisse parfois entrer en concurrence avec d'autres rôles sociaux, comme le travail, la vie familiale, ou d'autres loisirs, et créer ainsi un « conflit de rôles ». Cette variable est généralement définie comme la difficulté de concilier les demandes attachées à un rôle particulier avec celles d'un ou plusieurs autres rôles (Settles et al., 2002). Dans cette étude (pour plus d'informations, se rapporter à la section méthode), nous avons évalué la présence de conflits de rôles en demandant aux participants d'estimer jusqu'à quel point leur pratique physique était incompatible versus favorable à d'autres rôles qu'ils pouvaient être amenés à jouer (e.g., travailleur, parent, conjoint, ami). Cette procédure, utilisée par Emmons (1986), nous a paru intéressante dans la mesure où elle permet non seulement d'envisager l'incompatibilité — le conflit qui existe entre différents rôles, mais également l'« instrumentalité » — c'est-à-dire, la possibilité qu'un rôle soit facilitant pour la réalisation d'un autre. Il est en effet possible que la pratique d'une activité physique puisse être bénéfique à d'autres rôles, comme celui de travailleur (e.g., par le stress qu'elle permet d'évacuer), ou celui d'ami (e.g., par les rencontres qu'elle facilite).

Concernant le conflit interrôles, des travaux réalisés dans le domaine du sport dans le cadre du modèle de l'engagement sportif (Scanlan et al., 1993) révèlent que plus les athlètes sont attirées par des activités alternatives à leur pratique sportive, moins ils s'y sentent engagés, et plus vite ils tendent à l'abandonner (Guillet et al., 2002).

Concernant l'instrumentalité entre les rôles, bien qu'il n'existe pas à notre connaissance d'études réalisées avec des adultes, certains travaux conduits auprès d'étudiants anglo-saxons (Marsh et Kleitman, 2003) ont montré que la pratique sportive (en l'occurrence, une pratique de haut niveau) pouvait avoir des effets positifs sur d'autres domaines comme le travail scolaire (e.g., elle facilitait l'accession à certaines universités prestigieuses) et/ou les relations sociales (e.g., elle améliorait le statut social et la popularité). Il semble donc particulièrement pertinent d'étudier les relations de conflit ou d'instrumentalité que la pratique d'une activité physique est susceptible d'entretenir vis-à-vis d'autres rôles qu'est amené à jouer le pratiquant, lorsqu'on cherche à prédire les comportements d'engagement et de désengagement dans ce domaine.

Si le conflit interrôle est susceptible d'entraver la pratique d'une activité physique, des formulations récentes de la TAD suggèrent que la présence ou l'absence de conflit entre différentes activités ou rôles présents chez l'individu, serait fonction du type de motivation développé à leur égard. Selon Ryan et Deci (2002), un individu sera d'autant moins susceptible d'éprouver des conflits entre des activités qu'il sera motivé de façon autodéterminée pour celles-ci. En effet, un individu autodéterminé agit en fonction de ses propres choix, valeurs et décisions. Il est donc plus enclin à intégrer dans un tout cohérent les différents rôles et fonctions qu'il est amené à jouer (Ryan, 1993). À l'inverse, lorsque la motivation à l'égard des différents rôles n'est pas autodéterminée (i.e., a-motivation, régulation externe ou introjectée) l'individu est davantage enclin à éprouver des conflits. En effet, ayant le sentiment de réaliser un ou plusieurs rôles par conformisme ou obligation (c'est-à-dire, en fonction de ce que d'autres personnes veulent), il est susceptible de ne pas se sentir « authentique », c'est-à-dire, de ne pas pouvoir exprimer son soi véritable.

Cette hypothèse du conflit motivationnel a donné lieu à trois études récentes dans le cadre de la TAD (Ratelle et al., 2005 ; Senécal et al., 2003 ; Senécal et al., 2001). L'objectif de ces travaux était double : il s'agissait, d'une part, de montrer l'existence d'un lien négatif entre motivation autodéterminée et conflit de rôles, et d'autre part, d'examiner l'impact de ce type de conflit.

Concernant le premier aspect, les résultats se sont révélés plutôt concluants. En effet, des motivations non autodéterminées pour les activités familiales, professionnelles, scolaires ou les relations interpersonnelles, étaient reliées à davantage de conflit de rôles, qu'il s'agisse d'un conflit travail–famille (Senécal et al., 2001), école–relations interpersonnelles (Senécal et al., 2003) ou encore école–loisir (Ratelle et al., 2005). En ce qui concerne le second aspect, les deux études consacrées au domaine éducatif ont confirmé que les perceptions de conflit étaient reliées à un moins bon fonctionnement scolaire (plus de procrastination, de résignation, moins d'intention de poursuite d'études et de concentration). Dans la troisième étude, plus les personnes percevaient un conflit travail–famille, plus elles ressentaient d'épuisement émotionnel (Senécal et al., 2001).

L'objectif de cette étude était de tester un modèle motivationnel de l'adhérence à l'exercice intégrant une mesure de conflit–instrumentalité associée au rôle de pratiquant sportif. Le modèle testé est visible sur la Fig. 1. Il présume tout d'abord que la motivation autodéterminée envers l'activité physique d'une part, et envers le rôle de travailleur d'autre part, est reliée négativement au degré de conflit éprouvé par les pratiquants (ou positivement au degré d'instrumentalité perçu). Le choix du domaine professionnel se justifie par le fait que des ressources importantes lui sont consacrées par l'individu — en termes de temps et d'énergie — et qu'il est par conséquent probable que des conflits importants surviennent entre ce rôle et le contexte de l'activité physique. Deuxièmement, le modèle prévoit une relation positive entre l'instrumentalité entre les rôles et la persistance pour l'activité physique : plus l'activité physique semble instrumentale pour réaliser d'autres rôles — ou moins elle entre en conflit avec ces derniers — et plus le pratiquant sera assidu. En définitive, une troisième hypothèse est présumée dans ce modèle : l'instrumentalité versus le conflit de rôles est une variable médiatrice de l'influence des motivations envers les différents contextes sur la persistance. Afin de tester ce modèle hypothétique, une étude longitudinale sur six mois a été menée auprès de 62 adultes afin d'examiner les liens entre les variables psychologiques du modèle et l'assiduité envers une activité physique d'entretien.

Section snippets

Participants et procédure

Les participants étaient des adultes (n = 103 ; 95 femmes et huit hommes ; âge moyen = 43,9 ans) pratiquant une activité de remise en forme (gymnastique volontaire, gymnastique douce, gymnastique tonique, stretching ou encore musculation). Ils ont été recrutés à partir d'un questionnaire diffusé au mois de janvier, auprès de différentes associations proposant de telles activités. La présence des répondants à leurs cours de remise en forme jusqu'à la fin de la saison a été vérifiée chaque semaine à

Résultats

Les valeurs minimales et maximales, les moyennes et les écarts-types des variables, de même que les corrélations de Bravais-Pearson entre les variables, sont indiqués dans le (Tableau 1).

Afin de tester les hypothèses présentées, une série d'analyses de régression multiple a été effectuée. Le rôle de médiateur joué par la perception de conflit d'instrumentalité des rôles sociaux et l'exercice physique, dans la relation entre motivation autodéterminée et assiduité, a été testé en suivant une

Discussion

La pratique régulière d'une activité physique semble à l'heure actuelle un enjeu de santé particulièrement important, du fait de son impact avéré sur la santé physique (Pedersen et Saltin, 2006) comme psychologique (Atlantis et al., 2004). Les questions relatives à l'adhésion, à la persistance, ou à l'abandon de ces pratiques, présentent un intérêt scientifique et une pertinence sociale indéniable. La motivation est considérée comme l'un des facteurs essentiels qui déterminent le maintien de

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