Les outils du sevrage tabagique en 2018

doi:10.1016/j.pneumo.2018.03.004

Revue de Pneumologie Clinique

Volume 74, Issue 3, June 2018, Pages 160-169

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Résumé

De nombreux outils ont fait preuve de leur efficacité dans le sevrage tabagique. Sur le plan pharmacologique, les traitements nicotiniques de substitutions (TNS) et le bupropion augmentent de plus 80 % l’arrêt du tabac à six mois en comparaison au placebo, tandis que la varenicline fait plus que doubler les chances d’arrêt. Cela veut dire que pour dix personnes qui arrêtent de fumer sous placebo, il est attendu que 18 arrêtent sous TNS ou bupropion, et que 28 arrêtent sous varenicline. L’efficacité de la varenicline est augmentée de 50 % par rapport à l’utilisation d’un TNS type timbre transdermique, et de 70 % par rapport aux gommes de nicotine. Toutefois, la combinaison de deux TNS a une efficacité comparable à la varenicline, et doit donc être préférée à l’utilisation d’un seul type de TNS. La tolérance cardiovasculaire et neuropsychiatrique de ces trois traitements ne diffère pas du placebo. Cependant, le bupropion expose à risque de convulsion (1/1000 à 1/1500). Sur le plan comportemental, les stratégies motivationnelles et les thérapies cognitivo-comportementales ont fait preuve de leur efficacité mais peu de fumeurs y ont accès. Le développement d’applications mobiles apparaît également être un outil efficace et pourrait permettre de toucher un public plus large.

Summary

Smoking cessation treatments have been proved effective to stop smoking. For pharmacological treatments, nicotine replacement therapies (NRT) as well as bupropion allow to increase 6 month-abstinence rates by more than 80% in comparison with placebo while varenicline prescription doubles success rates in the same conditions. These results mean that for 10 smokers who quit with placebo, 18 are expected to quit with NRT or bupropion and 28 are expected to quit with varenicline. Varenicline is 50% more effective than nicotine patch and 70% more effective than nicotine gum. Nevertheless, a combination including NRT patch and oral nicotine forms is as effective as varenicline, thus leading to encourage the prescription of a combination NRT when NRT are chosen. For these three pharmacological treatments, cardiovascular as well as neuropsychiatric tolerance were not found statistically different from placebo in randomized controlled trials. Yet, bupropion prescription leads to an increasing risk of seizure (1/1000 to 1/1500). For behavioral treatment, motivational interviewing as well as cognitive behavior therapies are been proven to be effective to stop smoking but few smokers have access to this treatment. Smoking cessation mobile application and smartphone application seem to be promising in terms of effectiveness and might be useful to reach more smokers.

Introduction

L’usage de tabac tue en France 78 000 personnes par an [1], et reste la première cause de mortalité évitable. Dans le cadre du plan cancer 2014–2019, un programme national de réduction du tabagisme a été mis en place dont l’un des axes forts est d’agir sur l’économie du tabac notamment par l’information, la prévention et la prise en charge [2].

Dans le cadre de la prise charge, l’aide au sevrage constitue l’étape fondamentale. Nous allons passer en revue l’ensemble des outils de sevrage tabagique aujourd’hui disponible en retenant les articles de revues, essais randomisés et méta-analyses évaluant le maintien de l’arrêt du tabac à six mois.

Section snippets

Traitement nicotinique de substitution (TNS)

Les traitements nicotiniques de substitution visent à réduire l’impulsion à fumer ainsi que les symptômes de sevrage (sensation d’inconfort, irritabilité, anxiété, humeur dépressive, appétit et craving), et à augmenter les chances de maintenir l’abstinence [3].

Plusieurs galéniques sont disponibles en France : les gommes à mâcher depuis 1986, les timbres (patchs) depuis 1992, plus récemment les comprimés sublinguaux ou à sucer, l’inhaleur, et dernièrement le spray buccal. Ces traitements sont

Varenicline

La varenicline a été développée en 1997 par le laboratoire Pfizer. Elle est commercialisée en France depuis 2007 sous le nom de Champix^® et a obtenu l’autorisation de remboursement à 65 % dans l’indication de traitement de l’aide à l’arrêt du tabac en mai 2017. La prescription de Champix^® intervient après échec des stratégies comprenant des substituts nicotiniques et chez les fumeurs dont le test de Fagerström est ≥ 7.

Bupropion

Le bupropion est l’antidépresseur le plus communément prescrit dans l’arrêt du tabac. C’est un dérivé d’amphétamine, atypique et stimulant, inhibiteur de la recapture de la noradrénaline et de la dopamine, et qui aurait une action antagoniste des récepteurs nicotiniques cholinergiques centraux [49]. Il bloquerait donc les effets de la nicotine, réduisant les symptômes de sevrage [50], [51] et l’humeur dépressive [52].

Il est commercialisé en France sous le nom de Zyban^® et a obtenu une

Thérapies cognitives et comportementales

Les thérapies cognitives et comportementales visent essentiellement à renforcer la motivation au changement, à susciter la décision d’arrêt, à aider le sevrage et à prévenir la rechute, et si rechute, à encourager le patient à persévérer dans sa démarche. Nous allons passer en revue différentes techniques ayant fait preuve de leur efficacité dans le maintien de l’arrêt du tabac à six mois.

À commencer par le simple conseil d’arrêt du tabac donné par tout médecin. Il s’agit de s’enquérir du

Hypnothérapie

L’hypnose est souvent considérée comme une méthode pouvant aider à l’arrêt du tabac. Elle agirait sur les mécanismes qui sous-tendent l’impulsivité et diminuerait ainsi l’envie de fumer tout en renforçant la volonté d’arrêter. Cette technique consiste à focaliser son attention et à se concentrer sur l’objectif qui l’on veut atteindre, en l’occurrence, l’arrêt du tabac.

Une méta-analyse a évalué 11 études comparant l’hypnothérapie à dix-huit interventions contrôle différentes. D’une part,

Acupuncture et techniques apparentées

L’acupuncture est une thérapeutique chinoise traditionnelle qui consiste généralement à insérer de fines aiguilles à travers la peau en des points précis du corps. Les aiguilles peuvent être stimulées manuellement ou à l’aide d’un courant électrique. D’autres techniques n’utilisant pas d’aiguilles lui sont apparentées, telle que l’acupuncture par pression ou acupression, la thérapie laser, ou bien encore l’électrostimulation. Habituellement la stimulation n’est délivrée que durant le temps de

Intervention d’aide à l’arrêt du tabac sur internet

Des données épidémiologiques suggèrent que 70 % des fumeurs souhaiteraient arrêter leur consommation de tabac [74]. Toutefois une infime partie d’entre eux auront recours à des soins. Il a été estimé qu’en 2017, 3,6 milliards d’individus ont utilisé internet [75]. L’utilisation d’outils et d’interventions d’aide à l’arrêt du tabac sur internet pourrait donc permettre de toucher une large population n’ayant pas recours au système de soins classique, en particulier les jeunes.

Cependant,

Intervention d’aide à l’arrêt du tabac sur téléphone mobile

L’utilisation du téléphone mobile a montré un bénéfice dans le recueil d’information et l’amélioration de la prise en charge de certaines maladies chroniques. Par exemple, l’envoi de « texto » est utilisé pour prévenir les patients de leur rendez-vous médicaux ou paramédicaux, augmentant ainsi l’assiduité, ou pour diffuser des messages de prévention [79]. La gestion et l’observance des traitements sont améliorés dans le diabète [80]. Et de nombreuses applications existent pour assister les

Conclusion

Le repérage et le conseil d’arrêt du tabac doivent être systématisés par l’ensemble des professionnels de santé, en particulier les médecins, dans l’objectif de mettre en place une stratégie de sevrage en accord avec le patient.

Pour être optimal, le traitement d’un fumeur doit s’effectuer dans le cadre d’un suivi spécialisé et comporter un volet à la fois pharmacologique et un soutien psycho-comportemental. Une combinaison de TNS ou la varenicline en cas d’échec antérieur des TNS peut être

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Références (82)

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Smoking prevalence among nursing students and nursing assistants in Mâcon: 2021 survey and evolution over 13 years
2022, Revue des Maladies Respiratoires
Le tabagisme est une question de santé publique en France. Ses spécificités chez les soignants et étudiants en santé sont envisagées par la stratégie « Lieu de santé sans tabac », entre choix individuels et rôle clinique des futurs professionnels de santé.
Enquête prospective par questionnaire, auprès des 238 étudiants infirmiers et aides-soignants, sur leurs habitudes tabagiques, de vapotage, l’impact de la crise sanitaire Covid-19, afin d’évaluer la prévalence du tabagisme, la comparer aux enquêtes précédentes et à la littérature. De plus, une observation des comportements tabagiques a été menée.
Cent cinquante-sept étudiants sur 238 (66 %) ont répondu, d'âge moyen de 25,1 ans (SD 7,7), dont 95 % de femmes. La prévalence du tabagisme est mesurée à 22 %. Ce taux fluctue sans décliner depuis 2008. Le vapotage concerne 8 % des étudiants, aux trois quarts fumeurs. La crise Covid-19 a été essentiellement énoncée comme renforçant le tabagisme.
La prévalence du tabagisme se maintient parmi ces étudiants, similaire aux taux nationaux, pour une population essentiellement féminine. Un double challenge s’ouvre pour aborder ces jeunes générations de soignants dans des perspectives de santé personnelle et d’aptitudes professionnelles à soigner des fumeurs.
Smoking is a public health issue in France, especially among the young. Its specificities for caregivers and health students are part of a nationwide “Tobacco-free health place” strategy, underlining the importance of individual choices and the clinical roles of future health professionals.
Prospective survey by online questionnaire, conducted in 2021 among 238 nursing students and nursing assistants in Mâcon, concerning their smoking habits, vaping and the impact of the Covid-19 health crisis, the objectives being to assess the prevalence of smoking in this population, and compare it to previous surveys and data from the literature. In addition, smoking-related behavior was observed.
One hundred and fifty-seven out of 238 students (66%), 95% of whom were women, responded to the questionnaire, with an average age of 25.1 years (SD: 7.7). Smoking prevalence was measured at 22%. This rate has fluctuated without declining in the surveys undertaken since 2008. Vaping was practiced by 8% of respondents, three-quarters of whom were also smokers. The health crisis appeared to have aggravated smoking habits among the future caregivers, two-fifths of whom considered it embarrassing for a caregiver to smoke, whatever their own smoking status.
Smoking prevalence has not declined in this predominantly female student population, with results similar to those elsewhere in France, Young generations of caregivers will be challenged from the standpoints of personal health and professional skills in their treatment of smokers, which it would be desirable for them to ensure without undue cognitive dissonance.
Establishment of a multimodal protocol combining a motivational interview, subcutaneous injection of NicoSan® and hyper-hydration for the “stopsmoking therapy”: A multicentre real-life study’
2021, Encephale
Citation Excerpt :
However, generally speaking, the aspect of treatment most studied is the pharmacological aspect [13–15]. This includes therapies such as nicotine substitutes [16,17], bupropion [18], and varenicline [19–23] that have demonstrated relatively good efficacy, especially in the short term [24–26], although continued abstinence from smoking in the longer term was limited [27–30]. In their literature review, Ockene et al. suggest that the factors affecting continued long-term abstinence from smoking also necessitate treatment of the psychosocial side of addiction [9].
The StopSmoking Therapy, combins a motivational interview, a subcutaneous injection of NicoSan® and a hyperhydration protocol. The objectives were to evaluate the number of patients declaring cessation and factors related to relapse.
In the 18 months following protocol, 554 subjects who consented, responded to the study's questionnaire. Categorical variables are presented as the frequency and percentage, continuous variables are presented as the mean and standard deviation, responses of abstinent subjects and of those who had started smoking again are compared via the chi-square test for categorical variables, and the Student's t-test for continuous variables.
In our sample 92.8% of the subjects reported smoking for 10 years or more. A total of 475 subjects (85.7%) reported a complete cessation (31.2% for more than 6 months and 33.1% for more than a year). Among relapsing subjects, were significantly over-represented: youngest ages, lower motivation, more frequent close friends or family using tobacco, lower dependency scores. No subject reported any significant adverse effects.
The multimodal protocol explored seems to have a favorable impact on smoking cessation, which could be enhanced by additional interventions dedicated to the youngest age groups, to people having smoking close friends and family, and should possibly add interventions based on cognitive behavioral therapy. A dedicated support by specialist tobacco addiction in the first weeks after treatment and/or the use of mobile support applications could also be useful. In order to asses efficacy, a prospective randomized double blind controlled versus placebo protocol could be considered.
La présente étude porte sur l’impact d’une approche intégrative originale associant entretien motivationnel structuré, injection sous-cutanée de NicoSan®, et protocole d’hyperhydratation en condition de vie réelle sur le sevrage et le maintien de l’abstinence tabagique chez des sujets désireux d’arrêter le tabac. Elle avait pour objectif secondaire d’identifier les facteurs surreprésentés parmi les sujets ayant repris le tabac afin d’améliorer le protocole thérapeutique à l’avenir.
Dans les 18 mois suivant l’administration du protocole, 554 sujets ayant donné leur accord ont répondu à un questionnaire structuré multidimensionnel recueillant notamment les donnéessociodémographiques du répondant, son niveau de dépendance, sa motivation à se sevrer et ses tentatives de sevrage préalables, son observance du protocole d’hyperhydratation et d’abstinence de café/thé/alcool, son maintien de l’abstinence tabagique et sa durée, sa tolérance du traitement, ses ressentis depuis l’abstinence et enfin sa satisfaction globale relative à l’expérience. Sur le plan descriptif, les variables catégorielles sont décrites en fréquence et pourcentage (n(%)), les variables continues présentées en moyenne et écart-type (moy ± ET). Les réponses des sujets abstinents depuis l’injection et celles de ceux ayant repris une activité tabagique sont comparées via le test du Chi² pour les catégorielles, et via le test de Student pour les continues.
Dans notre échantillon, les sujets, tous majeurs, étaient des hommes pour 55,3 % d’entre eux, 92,8 % rapportaient un tabagisme évoluant depuis 10 ans et plus, 71,1 % déclaraient fumer au moins 20 cigarettes par jour. Parmi eux, 82,3 % avaient déjà tenté de se sevrer dans le passé et étaient évalués majoritairement fortement (30,7 %) ou très fortement dépendants (46,2 %) (Score de Fägerstrom respectivement [6,7] et [8–10]). La population des répondants était globalement motivée pour arrêter de fumer, 28,5 % d’entre eux se déclarant fortement motivés, 28,0 % moyennement motivés et 14,1 % très fortement motivés. Les principales motivations déclarées étaient la volonté de protéger sa santé (96,8 %), de faire des économies (93,9 %) et de retrouver son souffle (80,7 %). Au total, 475 sujets (85,7 %) se déclaraient encore abstinents au moment de leur participation à l’étude dont 31,2 % depuis plus de 6 mois et 33,1 % depuis plus d’un an. En considérant que tous les sujets non-répondants avaient rechuté (worst-case scenario), 61,1 % des sujets étaient abstinents. Les conséquences du sevrage tabagique les plus souvent déclarées étaient une meilleure respiration (88,8 %), une meilleure humeur (81,9 %) et la redécouverte du goût et de l’odorat (70,0 %). Dans le groupe des sujets ayant rechuté, les classes d’âge les plus jeunes et les étudiant étaient significativement surreprésentés (p < 0,001) de même que les personnes ayant déclaré une motivation moins forte. De même, de façon en apparence paradoxale, étaient significativement surreprésentés ceux chez lesquels la dépendance était moins forte. Ils avaient aussi plus souvent un proche fumeur dans leur entourage et avaient moins souvent déjà tenté de se sevrer dans le passé. Ces sujets rapportaient davantage de sensation de craving, d’agitation ou d’anxiété, de troubles de la concentration et du sommeil au décours du sevrage (p < 0,001). Leur perception de l’efficacité du protocole d’aide au sevrage tabagique était inférieure. Sur le plan de la cinétique évolutive, 83,5 % des rechutes étaient survenues durant le premier mois suivant le protocole dont près de 9 % dans les 3 jours et de 34 % dans les 3 à 10 jours. Au jour du recueil des données aucun sujet n’avait déclaré d’effet indésirable notable.
Dans notre échantillon, comparable à ceux décrits dans la littérature de la spécialité, après avoir bénéficié du protocole thérapeutique étudié, 85,7 % des sujets ayant répondu au questionnaire se déclaraient encore abstinents, 64,3 % depuis plus de 6 mois dont la moitié depuis plus de 1 an et ce avec un profil de tolérance très bon. Les différences significatives retrouvées entre les sujets abstinents et les sujets ayant rechuté doivent nous amener à considérer les évolutions suivantes pour améliorer encore ce résultat: renforcer l’accompagnement des personnes les plus jeunes, des étudiants et de celles ayant un entourage consommateur de tabac. Le volet psychosocial du tabagisme pourrait être mieux pris en compte en complétant l’entretien motivationnel par des interventions fondées les thérapies cognitives et comportementales décrites dans la littérature, que celles-ci soient délivrées par un intervenant spécialisé lors de la session ou via une application mobile de soutien conçue à cet effet. Pour mieux prendre en compte la période initiale critique du sevrage bien décrite par la cinétique des rechutes dans notre étude, un suivi en ligne par des tabacologues les premières semaines suivant le traitement pourrait être proposé. Enfin, pour évaluer l’efficacité du protocole, une étude prospective randomisée contrôlée contre placebo en double aveugle pourrait être menée.
Smoking cessation in asthmatic patients and its impact
2021, Revue des Maladies Respiratoires
La prévalence du tabagisme chez les patients asthmatiques est identique ou plus élevée qu’en population générale.
Cette revue systématique étudie les conséquences du tabagisme sur l’asthme, les stratégies de sevrage tabagique (ST) chez l’asthmatique et les conséquences du ST sur l’asthme.
Le tabagisme actif ou passif peut favoriser le développement de l’asthme et a des nombreux effets délétères sur l’asthme. Les rares études sur le ST chez les fumeurs asthmatiques montrent l’efficacité des stratégies classiques du ST chez ces patients (substituts nicotiniques, varénicline, bupropion, thérapies cognitives et comportementales). L’arrêt du tabagisme des parents ayant des enfants asthmatiques est essentiel et repose sur les mêmes stratégies. La cigarette électronique peut être une aide utile à l’arrêt du tabac chez certains patients. L’arrêt du tabagisme est bénéfique chez les fumeurs asthmatiques : réduction des symptômes, des exacerbations aiguës, de l’hyperréactivité bronchique et de l’inflammation bronchique ; diminution du recours aux médicaments d’urgence et des doses de corticostéroïdes inhalés ; amélioration du contrôle de l’asthme, de la qualité de vie et de la fonction respiratoire.
Chez les patients asthmatiques, il est essentiel d’évaluer le statut tabagique et les professionnels de santé doivent les aider à arrêter de fumer.
The prevalence of smoking in asthmatic patients is similar to, or even higher than in the general population.
This systematic review addresses (1) the effects of smoking on asthma, (2) smoking cessation strategies in asthmatic patients, and (3) the consequences of smoking cessation for people with asthma.
Active or passive smoking can promote the development of asthma. The few studies on smoking cessation in asthma confirm the efficacy of validated smoking cessation strategies in these patients (nicotine replacement therapy, varenicline, bupropion, cognitive and behavioural therapies). Smoking cessation in parents with asthmatic children is essential and is based on the same strategies. Electronic cigarettes may be a useful help to quit smoking in some patients. Smoking cessation is beneficial in asthmatic smokers and associated with (1) a reduction of asthma symptoms, acute exacerbations, bronchial hyperresponsiveness, and bronchial inflammation, (2) decreased use of rescue medications and in doses of inhaled corticosteroids, (3) improved asthma control, quality of life, and lung function.
In asthmatic patients, it is essential to assess smoking status and health professionals must assist them to quit smoking.
SMOKING CESSATION – WHAT’S NEW?
2023, Farmacia
Spirometry as a motivator for smoking cessation among patients attending the smoking cessation clinic of Monastir
2022, BMC Public Health
Smoking Cessation Advice“The Best Time to Quit Smoking was the Day you Started, the Second-Best Time to Quit is Today”
2022, Pakistan Armed Forces Medical Journal

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Revue généraleLes outils du sevrage tabagique en 2018Interventions for smoking cessation in 2018

Résumé

Summary

Introduction

Section snippets

Traitement nicotinique de substitution (TNS)

Varenicline

Bupropion

Thérapies cognitives et comportementales

Hypnothérapie

Acupuncture et techniques apparentées

Intervention d’aide à l’arrêt du tabac sur internet

Intervention d’aide à l’arrêt du tabac sur téléphone mobile

Conclusion

Déclaration de liens d’intérêts

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Arrêt de la consommation de tabac : du dépistage individuel au maintien de l’abstinence en premier recours. Recommandation de bonne pratique

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Risk of cardiovascular serious adverse events associated with varenicline use for tobacco cessation: systematic review and meta-analysis

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Les outils du sevrage tabagique en 2018Interventions for smoking cessation in 2018