Elsevier

Médecine et Maladies Infectieuses

Volume 36, Issues 11–12, November–December 2006, Pages 599-613
Médecine et Maladies Infectieuses

Texte d'expert
05 – Diffusion sérique et respiratoire des antibiotiques. Analyse critique des paramètres prédictifs d'efficacité cliniqueBlood and respiratory diffusion of antibiotics. A critical analysis of predictive parameters for clinical effectiveness

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2006.05.010Get rights and content

Résumé

L'optimisation du traitement des infections respiratoires basses passe par l'intégration des données pharmacocinétiques (PK) et pharmacodynamiques (PD) des antibiotiques. L'activité des β-lactamines est liée au temps pendant lequel les concentrations sériques sont supérieures à la CMI (T > CMI). Un T > CMI de l'ordre de 30–40 % de l'intervalle de dose est suffisant chez l'immunocompétent pour obtenir une guérison. Cela est obtenu avec l'amoxicilline pour Streptococcus pneumoniae sensible ou résistant à la pénicilline et avec l'amoxicilline–clavulante et la ceftriaxone pour S. pneumoniae, Haemophilus influenzae et Moraxella catarrhalis. Pour les macrolides, l'activité est liée au T > CMI et pour l'azithromycine et la télithromycine au rapport aire-sous-courbe/CMI (ASC/CMI). Des valeurs de PK–PD suffisantes ne sont obtenues avec les macrolides que pour les souches sensibles de S. pneumoniae et pour M. catarrhalis ; pour la télithromycine, un rapport ASC/CMI supérieur à 25, nécessaire pour l'éradication bactérienne est obtenu chez plus de 99 % des patients pour S. pneumoniae et M. catarrhalis et plus de 90 % des patients pour H. influenzae. Pour les fluoroquinolones, les rapports pic/CMI et ASC/CMI sont prédictifs de l'activité clinique et bactériologique. Les ASC/CMI à atteindre varient en fonction de la gravité et du germe de 48 à 125. Ce seuil est atteint pour les germes respiratoires ; pour le pneumocoque, les rapports ASC/CMI90 sont de 96 pour la lévofloxacine et 192 pour la moxifloxacine ; la présence d'une mutation dans parC augmente le risque d'acquisition de mutations supplémentaires et d'échec.

Abstract

The implementation of a treatment for lower respiratory tract infections must integrate a pharmacokinetic/pharmacodynamic (PK–PD) approach of antibiotic dosing. The activity of β-lactam antibiotics is best predicted by the duration of time during which serum concentrations exceed the MIC (T > MIC). T > MIC of 30-40% is sufficient to achieve clinical cure in immunocompetent patients. This threshold is achieved with amoxicillin for penicillin susceptible or resistant Sreptococcus pneumoniae and with amoxicillin-clavulanate and ceftriaxone for S. pneumoniae, Haemophilus influenzae, and Moraxella catarrhalis. For macrolides, the activity is best predicted by T > MIC and for azithromycin and telithromycin by area-under-the-curve/MIC (AUC/MIC). Sufficient PK–PD values are only achieved for macrolides against susceptible strains of S. pneumoniae and against M. catarrhalis; for telithromycin, an AUC/MIC > 25, which is necessary for bacterial eradication, is achieved in > 99% of patients for S. pneumoniae and M. catarrhalis and > 90% of patients for H. influenzae. For fluoroquinolones, both peak/MIC and AUC/MIC are predictors of clinical and bacteriological efficacy. AUC/MIC required ratios vary according to pathogens and severity of diseases from 48 to 125. These thresholds are reached for respiratory pathogens; for S. pneumoniae, AUC/MIC90 ratios of levofloxacin and moxifloxacin are 96 and 192, respectively; the presence of a mutation in parC increases the risk for the acquisition of additional mutations and failure.

Mots clés

Pneumopathie communautaire
Pharmacodynamie
Pharmacocinétique

Keywords

Community acquired pneumonia
Pharmacodynamics
Pharmacokinetics

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