Abstract 22 : Codage G3
Parcours de soins de la personne âgée, du diagnostic kinésithérapique aux nouvelles technologies, vous saurez tout. Préférences sensorielles, vieillissement et fragilité

https://doi.org/10.1016/j.kine.2017.11.039Get rights and content

La fonction d’équilibration repose sur l’intégration de données sensorielles autorisant une régulation sensori-motrice des activités musculaires [1], [2], [3]. Les données relatives à l’évolution de notre corps dans l’environnement, utiles pour coordonner la posture et le mouvement, proviennent principalement de l’appareil visuel, de l’oreille interne et des capteurs de la somesthésie [4], [5]. Cependant, la pondération de ces entrées peut varier d’un individu à un autre, et en fonction des contraintes de l’environnement : ces variations constituent des préférences sensorielles [6], [7]. Des situations particulières, telles que la privation d’une de ces entrées suite à un accident, peuvent moduler la pondération de ces trois sources par la survenue de compensations [8], [9]. Certaines périodes de la vie sont également propices à l’apparition de préférences sensorielles. Pendant l’enfance par exemple, l’entrée visuelle est largement privilégiée [10]. Chez des sujets âgés, l’utilisation préférentielle de l’entrée visuelle a également été décrite [11], [12], [13], et cela de manière très précoce dans l’avancée en âge selon certains auteurs [14]. Néanmoins, ces phénomènes de compensations sont, comme chez l’adulte jeune, mis en place de manière individuelle [7]. Il est donc raisonnable de penser qu’une grande hétérogénéité de compensations existe au sein de la population de sujets âgés fragiles. L’objectif de l’étude présentée était de faire l’état des lieux des préférences sensorielles rencontrées auprès d’une population de 33 patients âgés fragiles comparés à 16 sujets âgés sains. Nous avons mesuré l’effet de la privation visuelle, d’une réduction du polygone de sustentation, ou encore d’une perturbation de la somesthésie podale, par une évaluation stabilométrique. Les résultats montrent une nette prédominance des préférences visuelles ou somesthésiques podale chez les patients âgés fragiles. Une meilleure compréhension de ces fonctionnements sensori-moteurs pourra nous permettre de mieux adapter nos techniques de rééducation en accord avec la/les compensation(s) diagnostiquée(s) lors de l’évaluation.

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Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Références (14)

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