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L'urbanisme au début du siècle. De la réforme urbaine à la compétence technique

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Fait partie d'un numéro thématique : Villes en crise ?
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L'URBANISME AU DEBUT DU SIECLE

DE LA RÉFORME URBAINE À LA COMPÉTENCE TECHNIQUE

Viviane Claude, Pierre-Yves Saunier

L'Urbanisme fut, à sa naissance, une ambition de savoir global sur la ville, un espace d'intelligence ouverte, une « science sans terminus », un souci du Bonheur. Avec la loi Cornudet de 1919, qui a rendu obligatoire de planifier la montée de sève urbaine, voici qu'arrivent la globalité, la méthode, le savoir éclairé. Les « spécialistes » de la ville, bien tenus par les politiques et courbant l'échiné devant l'Etat, vont se charger de penser à la place des citadins, en leur disant quel espace de vie leur est paternellement dévolu. L'Urbanisme est dès lors une cause perdue : le 20e siècle urbain commence.

Au cours de ces vingt dernières années, l'une des idées forces du 20e siècle, la planification, s'est lentement épuisée. Qu'elle renvoie aux politiques du New Deal, aux injonctions staliniennes ou aux rituels quinquennaux de la rue Martignac à Paris, où le Commissariat général du Plan était localisé, cette idée de planification économique semble être passée dans l'Histoire. Elle laisse derrière elle le souvenir d'Etats ayant cherché à faire face à des situations dites « de crise » ou aux craintes du hasard, et qui, dans ce but, se sont organisés pour rationaliser l'ensemble de la vie économique et sociale sous ses divers aspects, à l'échelle des nations \ Planification, organisation, prévision et rationalisation allaient alors de pair. Le même épuisement a touché ce qu'il est convenu d'appeler, depuis les

nées I960, la planification urbaine, qui ne produit plus les effets économiques et sociaux attendus. À l'échelle de la ville en effet, cette époque heureuse des plans et schémas, qui étaient censés remédier aux défauts de la cité ou répondre à des besoins nouveaux, paraît tout aussi révolue 2. On n'a peut-être pas encore assez souligné les continuités et les proximités entre ces deux « mondes du Plan ». Partout dans l'Occident industrialisé, la réflexion sur l'organisation rationnelle des villes existantes et à venir a en effet croisé celle sur l'organisation et l'exploitation rationnelle des hommes, des territoires et des ressources, selon des modalités qui ne se résument pas à une amplification du champ d'action selon une linéarité bienveillante qui présiderait à « l'élargissement » de la ville vers le territoire national, mais qui sont consubstantielles à la société occidentale et à la maîtrise qu'elle cherche à avoir d'elle-même. Le thème du plan est plus qu'un mot d'ordre commun à ces deux mondes, c'est aussi le témoin de ce qui les a unis à travers leurs valeurs, leurs fins et les hommes qui les ont animés.

Les signes de cette condensation autour du Plan sont multiples, et nous ne pouvons ici en rappeler que quelques-uns. Pour le plaisir d'abord, on soulignera que Pierre Clerget, à qui l'on a attribué la paternité du mot « urbanisme » 3, est aussi l'auteur en

1. Henry Rousso (dir.), La planification en crises (1965- 1985), Paris, IHTP/Éditions du CNRS, 1987.

2. L'ouvrage le plus complet sur les évolutions récentes est celui de François Ascher, Métapolis ou l'avenir des villes, Paris, Odile Jacob, 1995.

3. Pierre Clerget, « L'urbanisme, étude historique, géographique et économique -, Bulletin de la Société neuchâteloise de géographie, tome XX, 1909-1910, p. 213-231. Des extraits

Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 64,

octobre-décembre 1999, p. 25-39

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