LES

PLUS ANCIENS LAPIDAIRES FRANÇAIS

(2e ARTICLE )

V. — Du texte contenu dans le ms. 2200 de la bibliothèque Sainte-Geneviève

Une circonstance fortuite m'a fait revenir en mémoire, alors que le précédent article était déjà tiré en partie et pour le reste en pages, le ms. Bibl. Sainte-Geneviève 2200, que je connaissais pourtant bien, en ayant fait reproduire, il y a plusieurs années, une page pour la collection de fac-similés en héliogravure de l'Ecole des Chartes 1 . Ce manuscrit, dont une description très détaillée a été donnée par M. Köhler dans son catalogue des manuscrits de Sainte-Geneviève (II, 283-5), contient, du fol. 120 v° au fol. 130, un lapidaire en vers, qui n'est autre que le «premier lapidaire » de Pannier, celui qui commence par Evax fut un mult riches reis, mais qui ici commence un peu plus loin, au v. 37, les 36 premiers vers ayant été omis. M. Köhler l'a parfaitement reconnu et a cité à ce propos l'édi¬ tion de Pannier. Toutefois il a cru que le texte du lapidaire édité par Pannier s'étendait jusqu'au fol. 133, en quoi il s'est trompé, caries feuillets 130# à 133 inclus renferment un autre traité, également en vers, dont je parlerai plus loin.

Le manuscrit, comme le dit M. Köhler (p. 285), a été exécuté «vers 1276-1277 ». Il contient en effet, immédiatement avant le lapidaire, une copie de Y Image du monde , à la fin de laquelle est écrite cette note (fol. 120 c) : «Anno Domini M cc lxx sexto perscriptus fuit liber iste, die jovis ante Ramos palmarum, Deo gracias », ce qui correspond au 18 mars 1277 de notre manière