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III. La mythologie allemande dans Girard de Vienne

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Année 1872 1 pp. 101-104
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III.

LA MYTHOLOGIE ALLEMANDE DANS GIRARD DE VIENNE,

M. Elard Hugo Meyer a écrit, il y a deux ans, une Dissertation sur Roland dont j'ai rendu compte dans la Revue critique du 12 février 1870. Dans ce travail l'auteur s'efforçait de prouver que la légende de Ronce-vaux est le résultat de la fusion de traditions historiques réelles et de souvenirs mythiques d'origine germanique, relatifs à la fin du monde telle que la représentent les poèmes scandinaves : Roland particulière¬ ment ne serait autre que le dieu Hruodo, restitué par M. Meyer ; Olivier serait Oller ou Hoder, Ganelon Loki, etc. J'opposai à cette interprétation des objections de divers genres, qui parurent décisives à plusieurs per¬ sonnes 1 ; qu'elles ne l'aient pas été pour l'auteur, c'est ce dont je ne suis pas surpris. M. Hugo Meyer continue aujourd'hui l'œuvre qu'il avait commencée, et soumet le poème de Girard de Vienne au même tra¬ vail que celui qu'il se félicite d'avoir appliqué à la Chanson de Roland. Il vient de publier un long article sur ce sujet dans la Zeitschrift für deutsche Philologie (t. III, p. 4227458), qui se termine ainsi : «M. G, Paris a consacré à ma Dissertation, dans la Revue critique , un article détaillé dont je le remercie vivement. H ne veut pas qu'on fasse venir la légende de Roland française d'un mythe allemand ; mais je suis convaincu que la troupe de ses objections se réduirait à peu de chose si on la soumettait à un examen attentif 2. Je renonce à faire ici cet examen, parce que je veux d'abord voir s'il ne trouvera pas, dans cette nouvelle étude des traditions relatives à Roland, une démonstration complètement suffisante des idées que j'ai exprimées antérieurement. »

J'ai le regret de devoir dire à M. Meyer que je ne trouve nullement sa démonstration suffisante, et que si son second travail' m'a paru de nature à détruire toutes les hésitations qu'on pouvait conserver après le premier, c'est dans un sens absolument contraire à ce qu'il en attend. Il y avait dans l'interprétaton mythique de la Chanson de Roland beaucoup

1. Je citerai seulement M. Adolf Ebert, qui me donne raison dans cette dis¬ cussion (Jahrbuch, XI, 408),

1. «Ich bin überzeugt dass die Schar seiner Einwaende lief näherer Betrach¬ tung stark zusammenschmelzen wird. »

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