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ARNA ULD BREJON de LA VERGNEE

et ALAIN GÉRARD

La Commission administrative du

musée de peinture de Lille.

Structures et activités de 1848 à 1926

Le musée de peinture de Lille, créé par l'arrêté consulaire du 14 fructidor an XI (1er septembre 1801) mettant à la disposition de la ville quarante-six tableaux provenant des collections nationales, sous condition qu'une galerie convenable pour les recevoir soit aménagée, est officiellement inauguré dans l'ancien couvent des Récollets, le 15 août 1809.

Le premier conservateur H.J. Van Blarenberghe (1803-1826) ainsi que ses successeurs immédiats L. Jacobs d'Aigremont (1827-1829) et I. Bonnier de Layens (1829-1841) ne lui donnent pas une expansion importante : 162 toiles seulement sont répertoriées sur le catalogue imprimé en 1835. Toute- fis, l'arrivée en 1838 d'une œuvre prestigieuse la «Médée furieuse» de Delacroix, envoyée par l'Etat, laisse présager un brillant avenir pour le jeune musée.

Les choses changent effectivement avec la nomination comme conservateur titulaire, le 27 avril 1841, d'un peintre lillois, E. Reynart, qui secondait déjà, à titre bénévole, son parent Bonnier de Layens depuis quelques années. Le maire de Lille, L. Bigo-Danel, un peu effrayé par un dynamisme qui le change des habitudes précédentes, décide de contrôler le nouveau conservateur par une commission dont les membres seront choisis au sein de la commission de surveillance des écoles académiques.

Telle est l'origine de l'organisme dont nous allons étudier certains aspects. Nous limiterons notre approche à la commission du musée de peinture, tout en rappelant que plusieurs autres commissions s'intéressant à divers aspects des collections lilloises ont existé. Mais, celle que nous étudions a toujours eu un rôle prééminant ; de plus, elle eut le fonctionnement le plus long. Les six registres sur lesquels ses délibérations sont transcrites permettent d'en étudier le fonctionnement (avec quelques espaces de temps vides) de 1848 à 1926.

REVUE DU NORD - TOME LXXIV - Nos 297-298, JUILLET-DECEMBRE 1992, PP. 463-476