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Une lettre de Merlin de Douai

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Année 1912 3-3 pp. 297-299
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UNE LETTRE DE MERLIN DE DOUAI

J'ai trouvé cette lettre aux Archives du Nord, série H_, dans le fonds de la cathédrale de Cambrai, carton i52.

Elle n'ajoute rien à ce que nous savons des faits qu'elle relate. On remarquera néanmoins avec quelle confiance Merlin attendait la séance royale et quelle médiocre importance il semble y attacher. C'est pourquoi sans doute le serment du J'eu de Paume ne lui inspire aucun commentaire. Il sort de celte séance dont le récit nous touche encore après tant d'années et il ne paraît pas ému.

Peut-être ne s'étonnera-t-on pas de voir le savant jurisconsulte plaider dans une affaire de banalité pour un chanoine qui était sans doute de ses amis : il était particulièrement versé dans le droit féodal et plus tard^ en 1825, à Bruxelles, il s'occupait, dans son exil, à rééditer le Répertoire de Guyot.

Mais il n'en est pas moins curieux de voir Merlin demander la remise de la cause après la Saint-Martin. A coup sûr, il ne pensait point, le 20 juin, à l'abolition des droits féodaux et il était loin de songer qu'à la Saint-Martin, après le décret du 1 1 août 1789 *, il ne resterait pas grand'chose des banalités, et que lui-même, devenu secrétaire du Comité féodal 2, se trouverait alors occupé à préparer le décret du 16-28 mars 1790 qui en arrêta définitivement l'abolition 3.

G. Lefebvre.

1. Voyez Sagnac et Caron, Les Comités des droits féodaux et de législation et l'abolition du régime seigneurial (4789 4793) ; p. 1 (dans la Collection des Documents inédits sur 1 histoire économique de la Révolution française, 1907).

2. Ibid., p. XI.

3. Titre II, art. 23 et 24 (ibid., p. 178). Les banalités sont abolies sans

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