Quatrième séance Table ronde

Francis Cohen

Au cours de cette séance, on pourra naturellement revenir sur des questions qui ont déjà figuré dans nos discussions. Peut-être aussi pourrions-nous essayer de prendre quelque hauteur, de géné¬ raliser. Non pas que nous ayions la moindre prétention d’élaborer une nouvelle théorie du socialisme, mais nous pourrions tenter d’expliciter les liens qui rattachent les questions les unes aux autres comme nous l’avons vu constamment au cours de ces deux jours, ces liens qui font qu’on ne peut pas traiter et encore moins résoudre à part tel ou tel problème.

Au fond, quelle est notre interrogation prindpale ? Sommes-nous en présence d’un nouveau socialisme ? Que signifie l’idée de seconde révolution qui se fait explicitement en Union soviétique mais aussi dans le monde socialiste et dans ce cas, révolution par rapport à quoi ? Par rapport à quelque chose qui aurait eu l’apparence ou la prétention d’être le socialisme et qui ne l’aurait pas été ? Q y aurait donc à poser les bases de quelque chose de tout à fait nouveau. Ou au contraire, y a-t-il continui¬ té? La réalité est vraisemblablement plus dialectique.

11 s’agit d’abord de reconnaître, et de commencer à résoudre, les contradictions propres à ce qui a été la réalité des régimes qui ont suivi le renversement du capitalisme en Union soviétique, puis dans une série d’autres pays. Partant de cela et faisant face aux questions considérables qui sont posées par l’évolution du monde et celle du socialisme, passer à quelque chose de nouveau.

On a dit : la phase de transition se termine. C’est un objet de discussion. On a insisté sur le fait que, s’il y a rupture, on ne peut bâtir quoi que ce soit sans tenir compte non de l’histoire en général, mais de l’histoire de chaque pays en particulier. On a dit : il y a crise ; on s’est

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