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Sur un passage du « Pèlerinage de Charlemagne » : le marché de Jérusalem

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MÉLANGES - MENGELINGEN

SUR UN PASSAGE DU «PÈLERINAGE DE CHARLEMAGNE»: LE MARCHÉ DE JÉRUSALEM

Les vers 209 à 212 de la chanson du Pèlerinage de Charlemagne concern an l'église Sainte-Marie-Latine, que Charlemagne avait fondée dans la Ville Sainte, au témoignage du poète, ont été interprétés de façon différente. M. J. Horrent y voyait une description vivante et imagée « du marché polyglotte de Jérusalem» (l) ; M. P. Aebischer a proposé de localiser dans l'église elle-même le lieu du marché : « tous ces marchands trafiquaient à l'intérieur», donnant ainsi au sanctuaire « un caractère familièrement méridional» (2).

Que l'on permette à un historien de l'Orient latin de reprendre ce court passage de la Chanson

« Car li lenguage i viennent de trestoute la vile. Il y vendent lor pailles, lor teiles et lor siries, Coste, canele, peivre, altres bones espices, Et maintes bones herbes, que jo ne vos sai dire».

Ces vers méritent en effet d'être rapprochés des descriptions que nous possédons du marché de Jérusalem au temps des Croisades, et tout particulièrement de l' Estât de la cité de Jérusalem, texte bien connu et maintes fois édité (8), qui nous décrit la Ville Sainte telle qu'elle était en 1187, avant que Saladin ne l'eût enlevée aux Chrétiens. La localisation exacte des lieux cités

(1) J. Horrent, L· pèlerinage de Charlemagne, Liège et Paris, 1961, p. 45 (Bibl. de la Fac. de Philos, et Lettres de l'Univ. de Liège, fasc. 158).

(2) P. Aebischer, Sur quelques passages du « Voyage de Charlemagne à Jérusalem et à Constantinople» dans Revue belge de Philologie et d'Histoire, t. XL, 1962, p. 822.

(3) Citons entre autres les deux éditions qui figurent dans le Recueil des historiens des Croisades (Lois, II, p. 531, et Hist. Occ, II, p. 490) ; celle de Mas-Latrie à la suite de la Chronique d'Ernoul ; celle de Tobler, Descriptiones Terrae Sanctae a saeculo VIII, IX, XII et XV ; celle de Paulin Paris, Guillaume de Tyr et ses continuateurs, ΙΙ,ρ. 474 ; celle de H. Miche- lant et G. Raynaud, dans leurs Itinéraires à Jérusalem rédigés en français.

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