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Le débat entre V. Grumel et M. V. Anastos et la date traditionnelle de la saisie des patrimoines
1 Les abréviations utilisées sont les suivantes : Byz. = Byzantion ; ByzForsch.
= Byzantinische Forschungen ; BZ = Byzantinische Zeitschrift ; EO = Échos d’Orient ; LNV = Litterae Numismaticae Vidoboneses ; PBSR = Papers of the British School at Rome ; RSBN = Rivista di Studi Bizantini e Neoellenici ; TM = Travaux et Mémoires du Centre d’Histoire et de Civilisation de Byzance ; ZRVI = Zbornik radovo Vizantolos ˇ kog Instituta.
2 Voir entre autres J.-M. Martin, E. Cuozzo, S. Gasparri et M. Villani, Regesti dei documenti dell’Italia meridionale 570-899, Rome, 2002 (Sources et documents d’histoire du Moyen Âge, 5), no 250 et 262 (dorénavant, Martin-Cuozzo-Gasparri-Villani, Regesti) ; P. Riché, Le Christianisme en Occident de Grégoire le Grand à Pépin le Bref, dans J.-M. Mayeur, Ch. (†) et L. Pietri, A. Vauchez et M. Vénard (dir.), Histoire du Christianisme des origines à nos jours, t. IV, Évêques, moines et empereurs (610-1054), Paris, 1993, p. 655 (dorénavant, Histoire du Christianisme) ; F. Marazzi, Il conflitto fra Leone III Isaurico e il papato fra il 725 e il 723, e il «definitivo » inizio del medioevo a Roma : un’ipotesi in discussione, dans PBSR, 59, 1991, p. 231-257 (dorénavant, Marazzi, Conflitto) ; G. Noyé, Économie et société dans la Calabre byzantine,
VIVIEN PRIGENT
LES EMPEREURS ISAURIENS ET LA CONFISCATION DES PATRIMOINES PONTIFICAUX D’ITALIE DU SUD1
L’un des événements les plus marquants de l’histoire de la Sicile au VIIIe siècle est sans conteste le transfert des patrimoines de l’Église romaine à l’État impérial et de la juridiction sur la Calabre et la Sicile, du trône de saint Pierre au patriarcat de Constantinople. La date de ces transferts est encore controversée même si la plus grande partie des chercheurs semble s’accorder à retenir la date de 732-7332. C’est sur la signification de cet événement et surtout sur sa datation que j’aimerais revenir ici. Il est en effet important de souligner que le Liber pontificalis ne mentionne nulle part ces événements. Cette datation repose en fait sur un passage célèbre de Théophane le Confesseur, que je reproduis ici :
