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Tchad 1989 : les changements

[article]

Année 1989 59-1-2 pp. 185-200
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Page 185

MARIE-JOSÉ TUBIANA

Tchad 1989 : les changements

Revenir dans des villages visités trente ans auparavant et y rechercher non pas un souvenir nostalgique mais les traces des changements est l'entreprise que nous avons menée, Joseph Tubiana et moi-même, durant deux mois (décembre 1988-janvier 1989) en nous rendant dans l'Est tchadien. Qu'allions-nous trouver après des années de guerre, des périodes de sécheresse sévère — pas un seul jour de pluie en 1984 — et tant de mouvements de population : ceux des combattants vers les différents fronts, ceux des étudiants vers l'Europe, des travailleurs vers les pays du Golfe ou la Libye et ceux des réfugiés affamés allant toujours plus loin vers, le sud à la recherche de nourriture pour eux-mêmes et leurs troupeaux ? Níous appréhendions le spectacle de la désertification, celui des villages abandonnés, mais nous espérions pourtant retrouver tous ceux, ou presque, que nous avions connus.

Une première constatation fut le mauvais état des routes : fondrières, trous, sable ou blocs de pierres, selon les régions. Aucune réparation n'a été faite depuis des années et les énormes semi-remorques circulant sans respecter les barrières de pluie, qui autrefois fermaient les routes de juillet à septembre ou octobre, ont creusé de profonds sillons, et il est plus prudent de rouler à côté de ce que l'on appelle malgré tout « la route » que dessus. Ceci est un handicap sérieux auquel l'administration devra porter remède pour accélérer le développement du pays.

La deuxième constatation qui s'imposa à nous, au fur et à mesure de nos déplacements, fut la reconstitution en cours des écosystèmes. Durant les trois dernières années (1985, 86, 87), les pluies ont été suffisantes, trop abondantes même en 1988, provoquant dans certaines régions, dont la capitale, inondations et effondrements de maisons. Le lac Tchad a retrouvé son étendue normale ; du moins celle d'avant les sécheresses de la deuxième moitié du siècle. Le total annuel des pluies fut à Guéréda (Tama) de 751 mm et à Hiri-ba (pays zaghawa) de 385 mm répartis en 29 jours. Ceci survenant après deux bonnes années, a permis la reconstitution des pâturages naturels, la persistance des mares temporaires pendant plusieurs mois et la présence d'une eau peu profonde dans les puits. Les troupeaux qui avaient été décimés ou très clairsemés, se sont également reconstitués. On voit plus de chèvres que de moutons — car elles sont plus rustiques — et au sein de chaque troupeau, que ce soit de dromadaires, de vaches, de moutons ou de chèvres, on peut admirer des bêtes aux flancs bien arrondis et compter une grande quantité de chamelons, génisses, agneaux et chevreaux, comme si la nature cherchait à compenser les années désastreuses. Les ânes, qui

Journal des africanistes, 59 (1-2) 1989 : 185-200

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