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Couverture fascicule

La pauvreté selon les ménages : une évaluation subjective et indexée sur leur revenu

[article]

Année 1998 308-310 pp. 95-112
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CONDITIONS DE VIE

La pauvreté selon les ménages : une évaluation subjective et indexée sur leur revenu

François

Gardes

et Christian

Loisy*

* François Gardes travaille à l'Université Paris I Panthéon Sor- bonne, au Lamia et au Credoc et Christian Loisy, à l'Insee, division Conditions de vie des ménages.

Ce travail prolonge une étude de Gardes et Combris (1995) menée uniquement à partir de l'enquête Budget de famille 1 989 dans laquelle certains des résultats décrits ici avaient déjà été obtenus. Les auteurs remercient deux rapporteurs anonymes de leurs remarques ainsi que J. Altonji et A. Clark pour leurs suggestions lors de séminaires à l'Université de Paris X-Nanterre et à l'Insee.

Les noms et dates entre parenthèses renvoient à la bibliographie en fin d'article.

Quelle signification se trouve conférée par les ménages à l'expression « subvenir à ses besoins », telle qu'elle ressort du montant dont ils estiment nécessaire de disposer pour assurer la satisfaction de ces besoins ? Le revenu minimum ainsi déclaré par les ménages recouvre une notion subjective de la pauvreté. Il reflète le caractère plus ou moins impérieux des besoins ressentis par les intéressés : dans la mesure où il en constitue une valorisation monétaire globale, il est susceptible de recouvrir aussi bien une évaluation des besoins fondamentaux que de traduire des revendications en matière de niveau de vie. Le lien entre ce revenu minimum déclaré et le revenu effectivement perçu constitue alors un indicateur précieux, permettant de trancher entre les deux hypothèses.

Le revenu minimum déclaré ne pourrait en effet avoir valeur de seuil de pauvreté absolue que s'il s'avère indépendant de la position du ménage dans l'échelle des revenus, ou de la progression du niveau de vie.

Les données de deux enquêtes Budget de famille successives (1989 et 1995), exploitées en coupe instantanée et en évolution, montrent que le lien entre le revenu minimum déclaré et le revenu perçu est plus important dans le cas de ménages situés au milieu de la distribution des revenus, qu'aux extrêmes de cette dernière : ainsi s'opposerait une approche relative du seuil de subsistance, à la perception plus proche du seuil de subsistance absolue des ménages à bas revenus.

La sensibilité du revenu minimum déclaré au revenu perçu augmente avec l'âge :

dans les tranches d'âge les plus élevées se feraient simultanément ressentir

les effets opposés d'une saturation des besoins (pour les revenus les plus faibles)

et de l'émergence de nouveaux besoins liée à l'étalement du cycle de vie et

à l'élargissement des possibilités de consommation offertes (pour les ménages les

plus aisés). La perception des besoins aux âges élevés est plus accentuée en 1995

qu'en 1989. Enfin, la valeur élevée de l'élasticité du revenu minimum déclaré

par rapport au revenu perçu, en évolution temporelle, prend valeur de preuve

empirique pour l'hypothèse suivant laquelle la croissance économique crée des

besoins nouveaux, et maintient en conséquence l'insatisfaction des consommateurs.

ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 308-309-310, 1997 - 8/9/10

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