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Globalisation des économies agricoles et alimentaires

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Qu'est ce que la globalisation ?

Le mot globalisation a été largement diffusé par l'OCDE vers la fin des années 1980 et s'est peu à peu imposé en langue française comme synonyme de mondialisation. Charles Oman en donne quatre sens (Oman, 1995) correspondant à quatre phénomènes mondiaux : la fin de la bipolarité politique et économique entre l'Est et l'Ouest, l'essor rapide des marchés financiers mondiaux en raison de leur déréglementation et de l'irruption des nouvelles technologies de l'information, l'internationalisation des activités des entreprises de l'industrie et des services, et enfin l'apparition d'inquiétudes générales vis-à-vis des menaces écologiques mondiales.

Pour les économistes, globalisation est souvent synonyme d'abaissement des barrières à la circulation des biens. La concurrence internationale en est avivée, ce qui amènerait les pays à établir de nouvelles protections à l'échelle de grandes régions internationales. En ce sens, la régionalisation serait une réaction à la mondialisation.

La globalisation peut aussi être analysée autrement. Il s'agit surtout - toujours pour Charles Oman - d'un phénomène mondial de diffusion de nouveaux modes d'organisation des entreprises : à la suite de la crise du système de production de type "fordien" ou "taylorien", s'instaure un système que l'on qualifie de "production flexible".

La production flexible est un mode d'organisation destiné à rendre les entreprises plus facilement adaptables aux évolutions rapides de leur environnement (variation des taux de change, concurrence plus forte). La flexibilité conduit les entreprises à réduire au minimum les stocks, à adapter les rythmes de production à la demande, à améliorer la qualité, et à innover en continu. Cela ne peut se faire que si les salariés sont directement impliqués dans la réalisation des objectifs, et donc si se développent entre les employés et les employeurs des relations contractuelles d'un nouveau type. L'expérience a montré que l'organisation taylorienne (hiérarchique et compartimentée) ne pouvait plus convenir. Elle fait place à des formes où l'autonomie et la décentralisation des décisions ont une grande place. Les entreprises tendent à être éclatées en ensembles, coordonnées par des centres stratégiques. Les entreprises relevant de groupes différents peuvent être amenées à mieux se coordonner (par exemple pour améliorer la qualité) ce qui change les formes de la concurrence.

Au total, la globalisation résulterait de deux évolutions principales. D'une part, l'évolution du comportement micro-économique des firmes qui, pour s'adapter à la concurrence internationale, seraient conduites à s'organiser de manière "flexible". D'autre part, l'évolution des gouvernements qui chercheraient à constituer des zones régionales de libre-échange espérant une nouvelle prospérité économique à l'abri de frontières régionales ou utilisant les nouveaux espaces régionaux comme étape intermédiaire vers la concurrence mondiale.

Le concept de globalisation a été imaginé surtout pour décrire les phénomènes observés dans l'économie industrielle et des services. On doit donc s'interroger sur son applicabilité à l'agriculture et aux industries agricoles et alimentaires. Pour cela, on posera les questions suivantes : les marchés agricoles et alimentaires se globalisent-ils ? Les tendances à la régionalisation sont-elles plus fortes que les tendances à la mondialisation ? Observe-t-on un mouvement vers des modes d'organisation post- tayloriens ?

Économie Rurale 234-235/Juillet-Août-Septembre-Octobre 1996

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