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Approche comparée de l'écriture ibérique en Languedoc-Roussillon et en Catalogne

[article]

Année 1993 16 pp. 93-103
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Approche comparée de l'écriture ibérique en Languedoc-Roussillon et en Catalogne

Isabel PANOSA DOMINGO *

1. La problématique

L9 un des problèmes de base fut longtemps constitué par l'acceptation a priori de l'existence, sur les territoires du Languedoc occidental et du Roussillon, d'un substrat de population de type ligure auquel se serait superposé un élément de type ibérique, parfois défini comme une strate de population (Benoit 1965, 118 s.), parfois comme un pur ensemble d'influences commerciales. Survenue vers la fin du IIP s. av. J.-C, la pénétration celtique aurait progressivement contrôlé les structures du pouvoir, de l'administration et de l'économie, jusqu'à la création de la province de Narbonnaise l.

La valorisation de ce schéma a varié en fonction des aspects qu'ont analysés les différentes études. Ainsi, les interprétations issues de l'examen du registre archéologique ont été différentes de celles qui dérivent de l'analyse des sources littéraires, parfois ambiguës 2. En ce sens, l'étude des restes matériels qu'offrent les sites de la bordure littorale, entre le Tech et l'Orb, permet de conclure à une continuité culturelle — malgré des changements dans l'urbanisme et dans le domaine du commerce — du VIe à la fin du IIP s. av. J.C. •? Les nouveaux apports celtiques se voient ensuite intégrés aux structures préexistantes, reflétant une prédominance variable selon les domaines où ils se manifestent (culture matérielle, juridiction politique et administrative, émission monétaire, onomastique, etc.) (Solier 1968 ; Rapin 1987). En revanche, l'étude par les linguistes des documents écrits en ibérique s'est toujours développée sur la conviction que l'ibérique — au moins celui manifesté dans l'écriture — traduisait une présence incontestable, mais d'origine exogène. Cet élément devrait donc son existence à une superposition motivée par une expansion commerciale venue du sud des Pyrénées. Cette opinion est principalement celle d'Untermann, pour qui la présence

d'un substrat de population antérieur est démontrée par toute une série d'anthroponymes de type ligure, attestés par l'épigraphie ibérique comme par l'épigraphie latine, dans la zone que nous étudions 4. Je reviendrai par la suite sur ce point. Mais je voudrais, auparavant, exposer une troisième opinion.

Une vision comme celle de Y. Solier (1976-78, 214 s.) nous confronte à une position intermédiaire, par le fait qu'il reconnaît une continuité d'occupation aux sites de la zone, sans rupture qui puisse marquer une éventuelle installation de la population ibérique. Cependant, il attribue au monde ibérique catalan et valencien l'origine des influences qui, par voie commerciale et principalement par l'intermédiaire d'Ampurias, depuis la fin du VIe s. et, avec une intensité notable, surtout à partir de la seconde moitié du Ve s. 5, marquèrent les gisements du Languedoc-Roussillon. Les manifestations caractéristiques de cette influence seraient principalement les monuments en graphie et langue ibérique et la céramique dite "ibéro-languedocien- ne" (ibid., 234).

La position de Padro et Sanmarti est similaire mais plus proche de la notion d'ibérisme, par opposition à celle d'ibérisation, entendue comme un courant d'influences externes et découle des opinions présentées antérieurement. Ces deux auteurs sont de l'avis qu'il existait une grande homogénéité culturelle, aux VIe et Ve s., entre l'embouchure de l'Ebre et celle de l'Hérault et que, à cette époque et tout au long des siècles suivants, Emporion tint un rôle principal dans les transformations des sociétés qui occupaient ce territoire (Padro et al. 1992).

Après avoir exposé ces différents points de vue, il convient que je définisse le courant dans lequel je me situe. En principe, suivant en cela l'idée émise par Jannoray (1955, 414- 415) et celle, que je viens de citer, de Padro et Sanmarti, je considère la zone qui s'étend entre les Pyrénées et l'Hérault, ou, si l'on veut, entre les Pyrénées et l'Orb (frontière admise pour l'aire d'utilisation de l'écriture gallo-grecque

dans "Contribution au problème ibérique dans l'Empordà et en Languedoc", un dossier des Documents d'Archéologie Méridionale 16 (1993, pp. 93-103)

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