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L'horizon à céramique gravée en Ligurie : état de la question

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GiulivaODETTI

L'horizon à céramique gravée en Ligurie : état de la question

De 1971 à 1973 les premières fouilles à la grotte Pollera ont permis d'identifier une stratigraphie néolithique (Odetti, 1990) parallèle à celle que Bernabô Brea avait repérée aux Arène Candide (Bernabô Brea, 1946 et 1956 ; Maggi dir., 1997). Au même moment, les fouilles des Arène Candide, dont les résultats viennent d'être publiés, étaient reprises par Tinè (Tinè dir., 1999). Dans les deux séquences on a remarqué la présence d'une couche qui se distinguait nettement des précédentes, à céramiques imprimées, et des suivantes, relatives à la culture des Vases à Bouche carrée. C'est par l'intégration des résultats de ces deux recherches récentes que l'on a pu établir l'existence d'un faciès appelé "style Pollera" (Tinè, 1974). En revanche, les fouilles de Bernabô Brea aux Arène Candide ne peuvent pas aider à l'identification des matériaux appartenant à cette phase, car ici les niveaux s'y rapportant se confondent avec les couches inférieures et supérieures. En effet, bien qu'elles diffèrent par la couleur du sol, ces couches n'avaient pas suffisamment d'épaisseur pour que l'on arrive à les étudier séparément.

Les deux stratigraphies en grotte ont révélé des niveaux où l'on distingue des trous de poteaux souvent superposés et de taille différente présentant parfois des pierres de calage, ainsi que de vastes aires cendreuses semblant correspondre à des foyers entourés de pierres sans présenter pour autant de structuration particulière. Deux structures d'argile cuite ont été identifiées à la Pollera. La première, de forme grossièrement circulaire, est partiellement détruite ; elle est bâtie avec une argile sableuse, mal pétrie, non cuite à la base ; munie d'un petit canal latéral, elle est appuyée sur un éperon rocheux (fig. 1). La deuxième structure, beaucoup plus altérée, contenait un crâne d'ovin. Le sol environnant, présentant une couleur rouge identique à celle des structures, est susceptible de provenir des parois éro- dées des structures voire de l'écroulement de leur couverture. L'interprétation de la fonction de ces structures reste incertaine, toutefois, il est probable qu'elles ont été utilisées comme silos.

Aux Arène Candide peut-être a-t-on identifié les traces d'un four (fig. 2), de forme circulaire, qui semble garder les traces d'une paroi courbe. Par ailleurs une

Bulletin de la Société Préhistorique Française

2001, tome 98, n° 3, p. 459-469

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