Couverture fascicule

Les Italiens d'Argos et le déclin de Délos

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 305

DENIS VAN BERCHEM 305

LES ITALIENS D'ARGOS ET LE DÉCLIN DE DÉLOS

• Le hasard d'une promenade, faite un 1er janvier dans les orangeries de l'Argolide, m'a fait lire, sur la façade de l'église de la Panaghia, à Merbaka; l'inscription suivante : Q. Caecilio C. f. Melelo imperatori Italici quei Argeis negotia(ntur). Je ne pouvais me flatter d'avoir découvert une inscription inédite ; témoin très pur de l'architecture religieuse du xiie siècle, la Panaghia attire depuis longtemps les voyageurs, et son inscription a été fréquemment décrite, avant de trouver place dans le Corpus des inscriptions latines (1). Mais les réflexions qu'elle m'inspira m'ont amené à reconsidérer l'histoire d'une corporation, à laquelle plusieurs membres de l'École française d'Athènes ont consacré d'importantes études.

Cette inscription est gravée sur une base qui portait vraisemblablement une statue. Les questions qu'elle pose ont trait à l'identité du Métellus, qui est l'objet de la dédicace, au rôle des Italiens, qui firent les frais du monument, enfin aux - circonstances qui l'ont fait ériger. La première question a été résolue par Mommsen d'une façon qui n'appelle pas de réplique (2) ; il s'agit du consul de l'an 69 avant J.-C, auquel fut confiée la mission de réduire la Crète. Celle-ci constituait un des foyers d'une piraterie qui exerçait ses ravages non seulement dans la Mer Egée, mais jusque sur les côtes de l'Italie. Métellus entra en campagne avant la fin de son consulat ; il devait la poursuivre, au travers de péripéties que j'évoquerai tout à l'heure, jusqu'à l'achèvement d'une conquête, qui fit de la Crète une province romaine, et valut à son auteur, avec l'honneur du triomphe, le nom de Creticus (3). A son débarquement sur l'île, près de La Canée, il remporta un premier succès, à la suite duquel il porta, conformément à l'usage, le titre d'imperator, qui lui est donné par notre inscription (4).

(1) CIL, I2, 746 et III, 531 ; Dessau, 867 ; Ritschl, tab. LXXa. Lire peut-être Metello, s'il faut, comme me le suggère Mr F. Salviat, tirer un L supplémentaire de la ligature du Τ et du Ε ; mais je doute que le lapicide, à l'étroit pour finir sa ligne, ait eu ce scrupule orthographique. (2) Dans le commentaire de cette inscription, CIL, I2, p. 537. (3) Sur la carrière de Métellus Creticus, F. Munzer, dans RE, III, 1210-1212 ; sur les faits politiques et militaires, J. Carcopino, La république romaine de 133 à 44 av. J.-C. (Histoire générale Glotz), Paris, 1936, p. 554 et suiv. (4) Voir aussi les inscriptions honorifiques d'Athènes (/G2, II-III, 4107) et de Polyrhenia en

20

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw