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Torse de femme au Musée de Smyrne

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Année 1881 5 pp. 279-282
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TORSE DE FEMME

AU MUSÉE DE SMYRNE. PL XIII.

Le Musée de l'École Evangélique à Smyrne (1) possède un morceau de sculpture qui par les qualités du style nous a paru digne d'être publié. Nous devons à l'obligeance des Ephores du Musée, en particulier à notre correspondant M. Ar. Fon- trier, de pouvoir donner une reproduction photographique (2) de ce fragment de statue. Il provient d'Ala-Cheir , l'ancienne Philadelphie, et a été offert parM.Spiegelthalau Musée, où il est inscrit sous le n° 120. La hauteur totale est de 0,95.

C'est un torse de femme drapée et debout. Malgré la mutilation de la statue, qui a perdu sa tête, ses bras et les jambes jusqu'au genou, on peut se figurer assez facilement l'attitude du personnage. Bien que les deux bras soient cassés au ras des épaules, on distingue nettement que le bras gauche était levé en l'air et que le bras droit s'abaissait en s'écartant un peu du reste du corps. En effet, la position de l'épaule gauche et la tension des muscles sous l'aisselle indiquent le geste qui consiste à élever la main au-dessus delà tête; adroite, l'épaule descend sensiblement, les plis de la draperie sont soigneusement exécutés sur le flanc et sur la hanche de la femme, ce qui prouve que le bras restait abaissé, mais sans se coller au

(1) V. notice de M. Collignon. Bull, de Corr. Hellén., I, p. 100. (2) Nous devons constater que le cliché obtenu dans une salle un peu sombre est venu trop pâle pour rendre exactement les finesses du modelé. Certaines parties ont été assombries et empâtées ; l'épaule droite a formé une masse opaque d'où le torse a peine à se détacher, bien qu'en réalité le buste soit libre et dégagé ; le haut du corps a pris une forme qui est désagréable à l'œil; enfin le travail des draperies n'est pas rendu avec netteté.

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