Plan

Chargement...
Couverture fascicule

La pharmacopée opiacée en France des origines au XIXe siècle

[article]

Année 2010 365 pp. 81-90
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 81

81

Revue d’histoire de la pharmacie, LVIII , N° 365, 1er trim. 2010, 81-90. La pharmacopée opiacée en France des origines au XIXe siècle

par Christian Warolin*

L’ opium, latex extrait des capsules encore vertes de plusieurs variétés du pavot, Papaver somniferum, de la famille des Papaveraceae, décrit dans les pharmacopées les plus anciennes depuis Sumer, est le remède emblématique contre la douleur mais associé à des effets soporifiques. Dès les origines, il est connu au Proche-Orient, en Turquie (Smyrne = Izmir), Iran, Égypte (Thèbes), régions constituant le Croissant d’Or. L’opium est la plus ancienne drogue du monde, la Plante de la joie, la Drogue du rêve. Galien (131-201), héritier d’Hippocrate, composait un électuaire opiacé, ou opiat, qui aurait, selon la légende, guéri Marc Aurèle de ses migraines. Avant lui, Dioscoride (1er siècle après J.-C.) préconisait un sirop antitussif à base d’opium. Pline l’Ancien, dans son Histoire naturelle, a décrit avec précision le pavot, la récolte de l’opium, ses effets, ses fraudes. Il le recommandait comme narcotique et analgésique. Le monde musulman connaissait les usages médicaux de l’opium. Dans les hôpitaux persans, les toubibs utilisaient l’opium. Paracelse (1493-1541), médecin qui exerça à Bâle, s’initia à la médecine arabe, devint un adepte de l’opium au point d’être surnommé Doctor opiatus. Sous le nom de Specific anodyn (qui supprime la douleur), Paracelse proposait un électuaire à base d’extrait d’opium, perle, corail, ambre, musc, girofle, safran et cannelle, dont il prônait l’activité analgésique exceptionnelle ! Il fut le promoteur de la théorie des signatures associant la morphologie des plantes à leur activité thérapeutique présumée. Ainsi, considérait-il que la tête ronde de la capsule de pavot était indiquée pour calmer les maux de tête de l’homme. La décoction de tête de pavot était fréquemment utilisée en France dans les campagnes pour calmer les enfants en bas âge. La tisane de pavot était très populaire et ce n’est qu’en 1911 que son

* Communication présentée le 4 octobre 2008 à Bâle à la réunion commune de la Société suisse d''histoire de la pharmacie et de la SHP.

* 51 rue Léon-Boyer, 37000 Tours.

É tude

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw