IDEOLOGIE ET PLASTIQUE π
LA SCULPTURE FUNÉRAIRE DE CHIUSI
PAR
M. Jean Bayet Ancien membre de l'École
Pendant six siècles — du vne au 11e avant notre ère — , la région de Chiusi (Clusium ; pour les Étrusques, Cleusin- ou Chamars) développa, dans le domaine de la sculpture funéraire, une fécondité d'inventions unique, et tout originale en Étrurie1. Ce serait une
1 On se reportera aux ouvrages généraux universellement connus : J.Martha, Van étrusque (Paris, 1889), p. 330-344 (cité : Martha) ; P. Ducati, Storia dell' arte etrusca (Florence, 1927 ; cité : Ducati) ; G. Q. Gi- glioli, L'arte etrusca (Milan, 1935 ; cité : Giglioli) ; P. J. Riis, Tyrrhenika (Copenhague, 1941), p. 108-125 ; — mais, sur Chiusi spécialement, surtout à R. Bianchi Bandinelli, Clusium, dans Mon. Ant., XXX (1925), col. 209-578 (cité : Clusium), et à D. Levi, II museo civico di Chiusi (Rome, 1935 ; cité : Chiusi) ; voir aussi : D. Valeriani-F. Inghirami, Etrusco Museo Chiusino (Fiesole, 1833-1834), surtout de la collection Casuccini (actuellement au Musée national de Païenne), qu'inventorie E. Gabrici dans Studi Etruschi, II (1928), p. 55-81. — Sur la période la plus archaïque et les « canopes » : O. Montelius, La civilisation primitive en Italie depuis l'introduction des métaux (Stockholm, 1895-1904 ; cité : Montelius) ; F. von Duhn, Italische Gräberkunde (Heidelberg, 1924-1939) ; L. A. Milani, Monumenti etruschi iconici d'uso cinerario, dans Museo Ital. di antichità classiche, I (1885), p. 289 ss. ; D. Levi, / canopi di Chiusi, dans Critica d'Arte, I (1935-1936), p. 18 ss. et 82 ss.; G. Bendinelli, « Busta Latinorum » : / vasi ossuari e le origini dell' arte figurativa nell'Italia Centrale, dans Rendic. d. Pontificia Accad. Rom. di archeologia, XXII (1946-1947), p. 43-59 (cité : Bendinelli). — Sur les cippes, urnes et sarcophages à reliefs plats : E. Paribeni, / rilievi Chiusini arcaici, dans S. E., XII (1938), p. 57-139 et pi. VI-XXXVII, et XIII (1939), p. 179-202