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«Gare au gorille» : l'audace de Frémiet

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Page 269

Bull, et Mém. de la Société d'Anthropologie de Paris, n.s., L 4, 1992, 3-4, pp. 269-272

POINT D'HISTOIRE «GARE AU GORILLE» : L'AUDACE DE FRÉMIET

Un satyre cornu qui dans ses bras étreint Tout au travers du corps une jeune bergère. (Ronsard : Eglogues).

Voici mesdames et messieurs, le fameux gorille de M Frémiet. Il emporte dans les bois une petite dame pour la manger. M Frémiet n'ayant pu dire à quelle sauce, le jury a choisi ce prétexte pour refuser cette œuvre intéressante. (Nadar : Journal pour rire).

Il y a 100 ans, en 1892, Emmanuel Frémiet (1824-1910) est reçu à l'Académie des Beaux-Arts. Cet honneur lui est accordé, qui fut refusé à son oncle, Rude, dont les «vociférations plastiques» déplaisaient (Chevillot, 1988).

Le nom de Frémiet, connu des amateurs (Kjellberg, 1989 ; Pingeot, 1982), reste généralement ignoré du grand public d'aujourd'hui. En son temps c'est un sculpteur admiré, dont la production est considérable et qui bénéficie, tant de l'Empire que de la République, de nombreuses commandes officielles. Plusieurs de ses œuvres monumentales sont plus familières que son nom. Frémiet est un des sculpteurs très représentés dans les rues de Paris avec, par exemple, la fameuse Jeanne d'Arc de la Place des Pyramides ou les chevaux marins qui ceinturent les Quatre Parties du Monde de Carpeaux de l'une des plus belles fontaines parisiennes, Allée de l'Observatoire. Ses œuvres ont essaimé : un Napoléon équestre se dresse au bord de la Route des Alpes, le saint terrassant le dragon pointe au sommet de l'Abbaye du Mont Saint-Michel, et son Ferdinand de Lesseps accueillait les navires du Canal de Suez à Port-Saïd avant d'être déboulonné en 1956.

Mais le Frémiet que nous rappelons ici est l'artiste qui collabore avec le Muséum et accompagne de quelques œuvres d'art les discussions ou les découvertes savantes de la deuxième moitié du XIXe siècle.

Le début de sa carrière est déjà marqué par sa fréquentation des milieux scientifiques. Il mesure, moule ou monte des pièces d'anatomie pour Orfila ; maquille des cadavres abîmés à la morgue ; ou dessine les animaux de la ménagerie du Jardin des Plantes pour Werner, artiste d'histoire naturelle. Plus tard, en 1875, à la mort de Barye, autre sculpteur animalier, il lui succède comme «professeur de dessin d'animaux» au Muséum d'Histoire Naturelle. En 1900, dans l'Illustration, il loue l'exactitude des formes, du mouvement et de la physionomie des gorilles de la galerie de zoologie ajoutant, dans son commentaire, que «le gorille est doué d'une force prodigieuse et a une réputation de férocité légendaire».

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